Les foncières en tête des placements les plus rentables

Les foncières en tête des placements les plus rentables

Sur les 20 dernières années, les sociétés foncières cotées en Bourse affichent le meilleur rendement annuel moyen comparé aux autres classes d'actifs.
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Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 07 Juillet 2016

Elles figurent loin devant. Les foncières cotées dament le pion à tous les autres placements sur les 20 dernières années. Leur taux de rentabilité interne (TRI) atteint 13,5% de 1995 à 2015, selon l’étude annuelle de l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), publiée le 31 mai 2016. Ces sociétés gérantes de portefeuilles immobiliers devancent les actions, dont le rendement annuel moyen s’élève à 9,6%.

Les foncières ont notamment bénéficié de la création du statut de Société d’investissement immobilier cotée (SIIC) en 2002, souligne l’IEIF. Elles ont ainsi pu adopter « une gestion dynamique de leur patrimoine immobilier au travers d’une politique active d’arbitrage et de diversification »,  explique le centre de recherche indépendant.

L’investissement locatif moins volatil

S’ils ressortent comme les plus rentables sur le long terme, les actifs boursiers que sont les foncières et les actions présentent une forte volatilité. Les secondes sont particulièrement sensibles aux évolutions de la croissance, plus que les premières qui « s’adossent également à l’immobilier », souligne l’étude.

Les actifs immobiliers « physiques » bénéficient d’une volatilité bien moins forte. Mais leur rendement est également inférieur à celui des actions, bien qu’il demeure élevé. Les logements à Paris offrent ainsi une performance annuelle moyenne de 9,5% sur les 20 dernières années. Soit une rentabilité supérieure au reste de la France (8,8%).

En ce qui concerne l’immobilier locatif, l’Ile-de-France apparaît particulièrement intéressante. La région affiche un rendement de 12,2% sur les 15 dernières années, de 2000 à 2015, contre 12,1% pour Marseille, 11,7% pour Lyon et 10,4% pour Paris. Depuis 2010, la capitale voit sa performance reculer, en raison d’un « tassement des valeurs vénales » des biens immobiliers et de la faible indexation des loyers sur l’inflation, précise l’IEIF.

Obligations et SCPI, des actifs peu risqués

L’immobilier de bureaux a, quant à lui, délivré un taux de rentabilité interne de 7,5% en moyenne dans l’ensemble de la France, sur la période 1995-2015. C’est légèrement mieux que les Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), à 6,5%. Les SCPI, non cotées en Bourse contrairement au SIIC, sont redevenues très attractives auprès des particuliers « grâce à la mise en place d’une gestion plus active des patrimoines depuis une quinzaine d’années », selon l’étude. Ce placement apparaît d’autant plus séduisant qu’il présente un  niveau de volatilité très limité, « inférieur à celui des actifs immobiliers « physiques » », ajoute l’Institut.

Les obligations apparaissent encore moins risquées que les SCPI. Mais elles procurent en contrepartie une performance moins élevée, limitée à 4,2% en moyenne de 1995 à 2015. De même pour le fonds euros de l’assurance vie, constitué majoritairement d’emprunts d’Etats dont le taux diminue un peu plus chaque année. Ce support a rapporté 4,4% en moyenne sur les 20 dernières années et seulement 2,7% depuis cinq ans.

Les Sicav monétaires et le Livret A peu performants

En queue de peloton, on retrouve les Sociétés d’investissement à capital variable (Sicav) monétaires et Le Livret A. Ces deux placements, sans risque ou très peu, ont offert un rendement moyen de 2,2% et de 2,5% ces 20 dernières années, loin des 13,5% des foncières.

Reste l’or, souvent qualifié de « valeur refuge » face aux turbulences des marchés financiers. Le métal précieux affiche néanmoins une volatilité très élevée. Sur 20 ans, la performance moyenne de l’or ressort à 5,9%, alors qu’elle est négative à -3,2%, de 2010 à 2015.



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