FinTech : Lendosphere entre dans la sphère des obligations

FinTech : Lendosphere entre dans la sphère des obligations

Lendosphere, la plateforme de financement participatif proposera fin 2016 à ses clients particuliers et institutionnels d'investir via des obligations.
Banques en ligne

Rédigé par Nathalie Jouet

le 29 Novembre 2016

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Lancée seulement en décembre 2014, Lendosphere est déjà la première plateforme de crowdfunding en prêts rémunérés consacrés exclusivement à des projets liés au développement durable. 10 millions d’euros ont été investis par les particuliers sur des projets d’énergie renouvelable. La plateforme propose désormais de nouveaux services qui devraient lui permettre de s’affirmer davantage par rapport à la concurrence.

FinTech : Lendosphere en pleine croissance

Le nombre d’inscrit sur Lendosphere a dépassé les 4 000 membres. Ceux-ci proviennent de la France entière et leur dynamisme ne cesse d’augmenter. En effet, comme le montre le Baromètre Crowdlending.fr 2016, Lendosphere est la deuxième plateforme de financement participatif au regard du volume prêté, et la première si l’on regarde les sommes prêtées uniquement par les particuliers. L’ensemble des collectes mises en ligne par la plateforme se traduit par un succès rapide, souvent en moins de 24 heures. Par ailleurs, Lendosphere est la seule à proposer des taux d’intérêt préférentiels, un atout qui pousse davantage les prêteurs à s’orienter vers cette plateforme. Effectivement, 60 % des prêteurs sur Lendosphere ont participé à plus d’un projet mis en ligne et 10 % à plus de 10 projets. Ces chiffres montrent que la plateforme est dans une réelle dynamique.

Lendosphere recentre son offre sur les minibons et les obligations

Si la plateforme de crowdlending offrait auparavant la possibilité de réaliser des prêts classiques et de recourir à des bons de caisses, elle a décidé début novembre de recentrer son offre sur les minibons et obligations. Lendosphere a ainsi troqué son statut d’intermédiaire en financement participatif (IFP) pour celui de conseiller en investissements participatifs (CIP). Ces deux outils complémentaires semblent avoir été soigneusement choisis par la plateforme. En effet, les minibons ont une maturité ne pouvant excéder 5 ans et les remboursements doivent être effectués sur une base trimestrielle. Ces contraintes n’apparaissent pas avec les obligations, dont les émissions seront pourtant limitées à 2,5 millions d’euros par projet. Les obligations attireront inévitablement les prêteurs institutionnels selon la plateforme. Allianz France devrait d’ailleurs participer à la première levée obligataire de Lendosphere par l’intermédiaire de son fonds dédié géré par Eiffel Investment Group.

Actuellement, les remboursements sur Lendosphere n’ont fait l’objet d’aucun retard ni de défaut de paiement, un constat qui reste exceptionnel dans le domaine du financement participatif. Ce succès peut également s’expliquer par la solidité des entreprises du secteur des énergies renouvelables intervenant sur la plateforme.

Les énergies renouvelables : porteur pour le financement participatif<:h2>

La Loi relative à la Transition Energétique pour la Croissance Verte incite les développeurs d’énergie renouvelables à faire appel au crowdfunding. Lendosphere a travaillé conjointement avec le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer pour la définition d’un label « Financement participatif pour la Croissance Verte ». La plateforme confirme ainsi sa place de pionnière en France dans son domaine.

Lendosphere permet à ses prêteurs de réinvestir les sommes remboursées sur de nouveaux projets mis en ligne. C’est un véritable cercle vertueux pour l’épargne et le financement de la transition énergétique. Pour que la transition soit menée à bien, il faudrait investir 10 à 15 milliards d’euros par an en France d’ici 2050. D’autres acteurs du financement participatif ont sollicité l’AMF afin d’obtenir le statut de CIP et pouvoir ainsi utiliser les minibons comme outil de financement. Les plateformes de crowdfunding s’adaptent aux changements réglementaires et font ainsi les démarches pour être autorisées à être intermédiaires des minibons, un outil qui vient tout juste d’être encadré par les autorités.

La plateforme Unilend a récemment annoncé qu’elle était, elle aussi, devenue conseiller en investissement participatif. Elle pourra donc prochainement offrir des minibons et concurrencer Lendosphere. L’encadrement de cet outil devrait être précisé dans un prochain décret. On peut cependant s’attendre à ce que d’autres plateformes utilisent cet outil de financement à l’avenir. Lendosphere sera-t-elle capable de conserver sa position de leader sur le marché du crowdfunding ? C’est ce que nous verrons dans les prochains mois, lorsque les minibons et les obligations seront davantage utilisés par les investisseurs.



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