Financement participatif : Faut-il prêter aux PME ?

Financement participatif : Faut-il prêter aux PME ?

Le crowdfunding permet aux particuliers de financer des PME en échange d'un taux rémunérateur attractif compris entre 3 % et 10 %. Réelle opportunité ou pis-aller ?
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 10 Avril 2017

Financement participatif Faut-il prêter aux PME

Financement participatif pour épargnant averti

Lendix (4 % / 9,9 %), Lendosphère (3,3 % / 7 %), Unilend (4 % / 9,9 %), Look & Fin (4 % / 12 %) : les taux brut minimum et maximum des plateformes de crowdlending affichés sont plus qu’attrayants. Surtout quand ils sont comparés aux rémunérations des livrets d’épargne bancaires classiques. Mais comme tous les placements, cette attractivité demeure liée aux risques encourus par l’investisseur. Quels sont-ils ? La faillite des projets qui engloutit le capital prêté. Il est donc essentiel d’observer les taux de défaut, principal coin enfoncé par les banques dans le tableau séduisant des plateformes de financement alternatif. C’est ainsi que le pionnier Finsquare s’est écroulé avec un taux de défaut de 25 %. Racheté par Lendix, ce taux diminue mais demeure tout de même à 20 %.

Scruter la qualité des projets

L’épargnant désireux de prêter aux PME via le crowdfunding a donc tout intérêt à sélectionner des plateformes actives ou orientées vers des projets locaux. Les acteurs essaient d’ailleurs de rassurer les clients en sécurisant les investissements au maximum. Ainsi, Lendix et WeShareBonds prêtent de façon systématique, significative, et sans capacité de choisir le montant, à chaque dossier présenté par la plateforme. Unilend incite ses membres à diversifier leurs investissements. Résultat : le montant du ticket moyen est de 100 €. Lendosphère s’intéresse exclusivement aux projets d’énergies renouvelables que financent 80 % des riverains. Prexem mise sur son fonds de protection, avec un taux de 20 % assuré au début du prêt. Enfin, Crédit.fr souscrit systématiquement une assurance décès invalidité chef d’entreprise en cas d’accident bloquant ou mettant fin de fait au projet.

Projet innovant, besoins en trésorerie, investissement concret : les PME comptent de plus en plus sur le crowdlending pour se financer autrement que par le prêt bancaire. Mais les plateformes font un premier travail de tri afin de proposer aux investisseurs les meilleurs plans. Ceux-ci doivent à leur tour savoir étudier la nature des projets et diversifier leur portefeuille pour limiter les pertes.



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