Vers un essoufflement dans la création des Fintech
Le nombre de jeunes pousses s'invitant dans le secteur de la finance ralentit. La plateforme d’analyse Tracxn indique que le contingent de startups s’est enrichi de 32 nouvelles venues dans l’hexagone en 2016 contre 82 l’année précédente. Et ce mouvement n’est pas uniquement français, mais européen et nord-américain. Pour le cabinet de conseils Accenture, des indices plaident en faveur d’une « transformation du secteur financier promise par ces acteurs [qui est] bloquée : les avancées technologiques déployées sont réelles, mais bon nombre de fintech ont du mal à passer à l’échelle supérieure ». Le rapport d’Accenture insiste sur la fragmentation des marchés des services financiers qui freine la mise en place d’un développement rapide des startups de la finance. Le modèle économique qui réclame d’engager des coûts énormes laisse même pantois les analystes. D’où les dispositifs d’accompagnement qui se tissent entre Fintechs et banques.
Rachats, open innovation et startups internes
Après les avoir ignorées puis dédaignées, les banques se sont rapprochées des Fintechs. Et c’est bien un échange gagnant-gagnant qui s’organise entre les deux parties. Ces relations se formalisent directement par des rachats comme l’illustrent les acquisitions de la cagnotte en ligne Leechti (Crédit Mutuel Arkéa), du compte sans banque Compte Nickel (BNP Paribas) ou de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank appartenant à La Banque Postale. La banque en ligne ING Direct créé en interne ses propres Fintechs pour faire émerger un vivier de solutions innovantes. Et la Société Générale de s’inscrire dans cette voie en lançant un vaste appel à projets en interne. La banque de La Défense dispose d’ores et déjà du Plateau, espace d’open innovation au sein de la technopôle Les Dunes. Et les ruches à startups foisonnent à l’instar du Wal ouvert par BNP Paribas ou du concept de Village by Ca du Crédit Agricole.