Goldman Sachs relance le débat sur le trading du Bitcoin

Goldman Sachs relance le débat sur le trading du Bitcoin

Rien ne semble stopper la course effrénée du cours du Bitcoin en cette fin d'année 2017. A tel point que les institutions publiques et privées s'y intéressent fortement à l'instar de Goldman Sachs.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 01 Décembre 2017

Goldman Sachs relance le débat sur le trading du Bitcoin

La frénésie Bitcoin fait palpiter le trading

La plus célèbre des cryptomonnaies est l’objet de toutes les attentions, supputations et autres mises en garde. Il faut dire que l’envolée de la valeur du Bitcoin a de quoi donner le vertige et aiguiser les appétits : de quelques centimes à son lancement en 2009, le cours du Bitcoin atteignait 1 000 dollars en janvier dernier, 5 000 dollars à la mi-octobre, 7 000 dollars début novembre, pour briser le plafond des 11 000 dollars le vendredi 29 novembre 2017. Les investisseurs sont donc de plus en plus attentifs à cette monnaie numérique au fonctionnement décentralisé qui s’appuie sur un réseau d’ordinateurs formant la blockchain. Et l’envolée pourrait être exponentielle pour Kay Van-Petersen de la Saxo Bank, basé à Singapour, qui envisage un cours entre 50 000 et 100 000 dollars dans les 18 mois.

Goldman Sachs examine l'idée d'une place de marché dédiée

Contrairement à sa concurrente JP Morgan réfractaire, la banque états-unienne Goldman Sachs pourrait autoriser les investisseurs à échanger leurs cryptomonnaie sur une place de marché spécifique. Si le projet demeure pour l’instant à l’étape préliminaire, il n’en fallait pas plus pour nourrir le débat sulfureux autour de ces nouveaux produits de trading. Particulièrement concernée, la Chine a choisi de consolider le contrôle des crypto-monnaies qui servent aussi au blanchiment d’argent et aux pirates informatiques. Le Japon encadre lui ce type de trading en délivrant une licence à 11 places d’échanges. La Suède et l’Inde réfléchissent à cette opportunité, tandis que les États-Unis, le Royaume-Uni et la Corée du Sud appellent à la vigilance face aux levées de fonds par les cryptomonnaies (ICO) qui cumulent 3 milliards de dollars en 2017.

Goldman Sachs ou « la peur de passer à côté »

La réflexion de Goldman Sachs qui peut sembler à contre-courant sert à donner un temps d’avance à l’établissement par rapport à ses concurrents tout en évitant d’en perdre sur des acteurs nouveaux qui investissent ce segment du trading et cette potentielle source de revenus. La start up californienne Bitwise AM a fait une demande d’enregistrement d’un fonds indiciel de bitcoin, quand un ancien trader de Fortress Investment Groupe mobilise un hedge fund de 500 millions de dollars. Des établissements financiers non bancaires Genesis Trading ou Cumberland Mining se positionnent également. En France, Yves Choueifaty a lancé la plateforme Tobam Bitcoin Fund. D'ailleurs, pour les experts de Autonomous NEXT, 70 hedge funds font du trading avec les cybermonnaies, échangeant 750 millions de dollars quotidiennement.

La banque Goldman Sachs est mue par la peur de rater un saut technologique à fort potentiel lucratif (« fear of missing out ») d’où les propos tenus : « Nous réfléchissons à ce que nous pourrions développer pour répondre à la demande de nos clients qui s'intéressent aux monnaies virtuelles ». Prochain test à la mi-décembre avec le lancement de contrats à terme en bitcoins via le Chicago Mercantile Exchange (CME) ce qui fait dire à Greg McKenna d’AxiTrader que si la cryptomonnaie « survit au CME, il n’y a aucun raison qu’elle ne continue pas à augmenter ».



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