Quoi de neuf dans le monde des FinTech ? C'est l'heure de la rétrospective 2017 !

Quoi de neuf dans le monde des FinTech ? C'est l'heure de la rétrospective 2017 !

La dynamique des Fintechs s'est poursuivie en 2017, marquée par de nouvelles levées de fond, des rachats et des prises de participations. A l'heure où les banques de réseau misent sur la transformation digitale, la coopération semble de rigueur.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 26 Décembre 2017

monde des FinTech retrospective 2017

monde des FinTech retrospective 2017

Banques et Fintech : des mariages de raison

Depuis deux ans, le rapprochement entre les start-up et les banques est tangible. L’année 2017 ne déroge pas à la règle avec son lot de prises de participation, de rachats ou encore de collaborations technologiques. En avril dernier, BNP Paribas rachetait Compte-Nickel pour plus de 200 millions d’euros, avec succès puisque la néo-banque a fêté en décembre le cap des 750 000 clients. Au même moment, Natixis (BPCE) faisait main basse sur PayPlug, solution de paiement en ligne pour les PME et TPE dans laquelle le groupe injectait 7 millions d’euros.

Camille Tyan, co-fondateur de cette Fintech, rappelle lors d’un entretien sur BFM Business que les « grands groupes ont compris que l’agilité des start-up vient aussi de leur autonomie ». En juin 2017, La Banque Postale a racheté KissKissBankBank & Co (plateforme de crowdfunding), pendant que le groupe BPCE jetait son dévolu sur Dalenys (solution de paiement des marchands). Et les exemples en France (Pumpkin avec Crédit Mutuel Arkéa) ou à l’étranger (WePay par JP Morgan) sont multiples.

Des prises de participation qui s’accélèrent

En termes d’investissement, BNP Paribas fait figure d’ogre insatiable avec une prise de participation connue dans une trentaine de start-up dont Ulule (crowdfunding), Fortia (regtech), Saagie (big data) ou bien PayCar (achat de voitures d’occasion). La banque de la rue d’Antin a pour objectif de maintenir la cadence en investissant chaque année 10 à 20 millions d’ici à 2020.

Le Crédit Agricole est aussi très actif sur ce plan avec le lancement en mars dernier de deux fonds de capital innovation, dont un est dédié aux Fintech spécialisées dans les outils technologiques liés à la blockchain, au big data et à la cybersécurité.

Le Crédit Mutuel Arkéa, qui a lancé son assistant personnel Max (agrégation, conciergerie), n’est pas en reste avec des partenariats et des prises de participation divers : Fluo (assurance), Grisbee (agrégation), Linxo (agrégation), Masuccession.fr et Yomoni (robo-advisor) et Younited Credit (prêt).

Fintech : vers une convergence de l’offre avec les banques ?

On assiste aussi à des chassés croisés entre les Fintech et les banques sur les services. C’est le cas du financement alternatif et notamment du crowdlending. Que ce soit Hello Bank avec credit.fr, monabanq avec Microculture et Ulule, Fortuneo Banque avec SmartAngels ou La Banque Postale avec KissKissBankBank et WeShareBonds, le financement alternatif qui voulait s'épanouir en dehors des circuits classiques et des banques se retrouve finalement récupéré.

Mais chaque partie y trouve son compte : les banques voient des nouveaux leviers d’accélération quand les Fintechs visent à garantir l’avenir de leur entreprise. D’autres produits provoquent un mouvement inverse à l’image de l’assurance-vie de plus en plus ciblée par les start-up de l’innovation financière. Elles s’appellent Advize, Yomoni, Marie Quantier, WeSave, LinXea ou FundShop et ont pour objectif de proposer au client une expérience optimisée. Rémunération, services personnalisés, robo-advisors : ces plateformes tentent de grappiller des parts de marché.

Les Fintech ont créé des emplois en 2017

En novembre dernier, le méta-moteur de recherche européen Joblift publiait une étude du marché de l’emploi dans la Fintech. Sur le marché hexagonal, les tendances entre les Fintech et les banques se croisent encore : + 3 % en moyenne tous les mois pour les premières (5 286 emplois les deux dernières années), contre - 3 % pour les secondes. Coïncidence ?

On sait que les établissements bancaires sont critiqués pour réduire leur réseau d’agences bancaires, provoquant des suppressions d’emploi et une réorganisation du travail. Assiste-on au processus schumpétérien de la création destructrice, les emplois perdus d’un côté étant créés de l’autre ? Pas vraiment puisque les profils d’embauche des Fintech sont ceux de développeurs (24 %).

Mais un lien subsiste, les néo-banques ayant besoin de conseillers financiers (11 % des postes à pourvoir) et de commerciaux (10 %). En termes de répartition géographique, la métropolisation est un rouleau compresseur puisque 72 % des offres d’emploi dans les Fintech de l’hexagone sont à Paris. A l’échelle européenne, la capitale française enregistre 2 196 annonces en 2017, contre 3 370 à Londres (+ 7 %), 1 458 à Berlin (+ 16 %) et 872 à Amsterdam (+ 5 %).



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