Avec des rendements plutôt moribonds pour l’assurance vie et un taux du Livret A toujours au plus bas, les investisseurs sont à la recherche de nouveaux placements. Ceux qui privilégient la rémunération sans craindre de prendre des risques peuvent choisir de se tourner vers le crowdfunding immobilier. Le principe est simple : effectuer un prêt obligataire ou souscrire des titres afin de financer une opération immobilière, le tout en passant par une plateforme Internet.
Une solution qui a séduit en 2017 puisque, d’après les chiffres récupérés par Fundimmo auprès de 23 plateformes de crowdlending, 101 millions d’euros ont été collectés, soit une hausse de 83% par rapport à 2016. Un résultat jamais atteint depuis le développement de ce type de placement au début des années 2010. Une augmentation plus que conséquente qui va de pair avec la croissance du nombre de projets financés. Alors qu’ils étaient 134 en 2016, leur nombre a presque doublé en 2017, passant à 220.
Crowdfunding immobilier : prise de risque versus rendement attractif
La même tendance s’observe du côté des remboursements de capital, lorsque les projets sont financés. Le montant des remboursements s’élève, au total, à 29 millions en 2017 alors qu’il était de « seulement » 13 millions d’euros en 2016. Quelque 83 projets ont été remboursés, contre 41 en 2016. Des bons résultats qui ne doivent pas occulter le fait que, dans certains cas, il est possible de perdre partiellement, voire en totalité, le capital investi.
D’après Fundimmo, « le taux de défaillance, calculé sur la base des projets ayant fait l’objet d’une collecte depuis 2012 est évalué à 1,33% ». Ce qui signifie que sur les 220 projets de 2017, trois sont susceptibles de ne jamais être remboursés. Toutefois, cette prise de risque est récompensée par une rémunération qui se révèle attractive. En 2017, le rendement moyen du crowdfunding immobilier s’établit à 9,9%, soit une hausse de 0,5 point par rapport à 2016. Le jeu en vaut parfois la chandelle…