Crédit immobilier : des taux bas qui ne galvanisent pas la demande

Crédit immobilier : des taux bas qui ne galvanisent pas la demande

Si les taux du crédit immobilier continuent d'être attractifs, la hausse des prix du marché de l'immobilier plombe la demande. Résultat : les banques mettent en place des stratégies pour redynamiser un secteur atone qui occasionne des retards d'objectif pour les banques.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 30 Avril 2018

Crédit immobilier : des taux bas qui ne galvanisent pas la demande

Emprunt immobilier : des taux à 1,49 %

L’étude de l’Observatoire du Crédit Logement/CSA évalue le taux d’emprunt du crédit immobilier à 1,49 % en mars dernier. Ce score est légèrement plus élevé qu’en février (1,47 %) mais inférieur au taux de décembre (1,51 %). C’est un point positif pour les Français qui sont 44 % à vouloir acquérir un bien immobilier dans les cinq prochaines années, d’après un sondage réalisé en mars par Cafpi, courtier en crédit immobilier. Toujours selon ce sondage, 34 % seraient des primo-accédants. Bien que le contexte de taux d’emprunt bas perdure, deux tiers des personnes interrogées estiment qu’il est difficile de devenir propriétaires actuellement. Plus de la moitié (56 %) disent ne pas disposer des moyens financiers suffisants.

Rallongement de la durée d’emprunt

Pourtant, les banques font tout pour raviver la flamme d’un marché immobilier en berne. Elles sont plus enclines par exemple à rallonger la durée des crédits accordés. Celle-ci a atteint 219 mois en mars dernier, soit 18,25 ans. La proportion de crédit immobilier courant sur 25 ans est de 36,3 % (67 % pour les prêts sur 20 ans). L’Observatoire note que l’allongement des mensualités du prêt consenti par les banques est un phénomène plutôt exceptionnel au service de « la réalisation des projets immobiliers des ménages jeunes et modestes ». Au premier trimestre, l’organisme relève que 41,5 % des emprunteurs âgées de moins de 35 ans ont eu recours à un prêt sur 25 ans. Ce score n’était que de 20,5 % au premier trimestre 2014.

Crédit immo 2018 : des perspectives négatives

Les banques cherchent à contrecarrer le retour de la hausse des prix de l’immobilier qui freine les marges de manœuvre de potentiels clients, au premier rang desquels les jeunes et les primo-accédants. Ces derniers pâtissent aussi de l’arrêt de certaines aides personnelles telles que la suppression de l’APL accession ou le recentrage du prêt à taux zéro (PTZ) et du dispositif Pinel sur certaines zones uniquement. Or, ces aides permettent, comme l’optimisation de l’apport personnel, de présenter des dossiers de financement plus solides voire de négocier des décotes du taux d’emprunt. Ces éléments font s’essouffler la production de crédits (-9,9 % en année glissante) et le nombre de prêts accordés (-16,9 %). Pour cette année, l’Observatoire projette un taux moyen variant entre 1,65 % et 1,7 %, pour une activité du marché du crédit immobilier se dégradant.

Pour aller plus loin

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