Comment les Français financent-ils les études de leurs enfants ?

Comment les Français financent-ils les études de leurs enfants ?

A l'heure où les futurs bacheliers achèvent leurs révisions, la question du mode de financement de leur vie estudiantine se pose pour eux comme pour leurs parents. Une étude Cofidis/CSA Research souligne les inégalités socio-économiques et territoriales à l'œuvre. Quelles sont-elles ? Explications.
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Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 08 Juin 2018

Comment les Français financent-ils les études de leurs enfants ?

Etudes supérieures : quel budget pour les parents ?

L’étude Cofidis/CSA Research parue en mai 2018 évalue le budget étude moyen par an et par enfant à 7 118 euros. Ce budget se ventile ainsi : logement (2 107 €), frais de scolarité (1 897 €), alimentation (1 182 €), argent de poche (704 €) et transports (274 €). Avec ce tableau, on devine déjà que l’effort financier n'est pas le même pour tous, étant fortement influencé par la localisation des études et leur nature.

Le coût du logement n’est évidemment pas le même à Paris ou en province, dans une métropole nationale ou dans un pôle régional. Ainsi, le budget à Paris est de 9 346 € par an en moyenne contre 6 564 € en province. Idem pour le type d’études visées. Le budget finançant des études supérieures en école de commerce et en école d’ingénieurs s’élève respectivement à 10 735 € et 9 733 € par an. Les parents engagent 6 870 € pour des études en BTS et 6 473 € pour des études universitaires.

Des modes de financement variés

La difficulté pour les jeunes à entrer sur le marché de l’emploi est évidemment connue par les parents. Ces derniers savent l’importance d’un cursus de qualité dans l’enseignement supérieur et n’hésitent pas à prendre leur précaution en amont pour financer les études de leurs enfants. L’étude montre que 80 % d’entre eux anticipent ces dépenses, dont la moitié dès l’année de seconde. 79 % disent être en mesure de financer les études de leurs enfants mais 55 % sont obligés de faire des arbitrages en différant notamment certains projets.

C’est l’épargne (88 %) qui est la plus sollicitée devant les revenus des jobs étudiants (24 %), le crédit à la consommation (10 %) et le prêt étudiant (6 %). Logiquement, les ménages aux revenus les plus faibles font plus facilement appel aux jobs étudiants et aux crédits conso. Ceux qui souscrivent un crédit à la consommation estiment qu’il constitue une formule plus avantageuse que celle consistant à puiser dans leur épargne personnelle (27 %). De plus, il permet de conserver de la trésorerie pour d'autres projets (22 %).

Afin de réduire leurs dépenses, les familles recherchent les bons plans comme les cartes d’abonnement ou la colocation. Pour les étudiants qui ne parviennent pas à obtenir un prêt étudiant dans une banque traditionnelle faute de caution suffisante, certaines plateformes de crowdfunding dédiées comme Edukys peuvent être une solution alternative.



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