Inclusion bancaire : le rôle positif des offres numériques alternatives

Inclusion bancaire : le rôle positif des offres numériques alternatives

Selon le rapport annuel 2017 de l'Observatoire de l'inclusion bancaire piloté par la Banque de France, les recours au droit au compte diminuent de 12 % en 2017. Cette baisse provient notamment des offres bancaires digitales alternatives comme Eko by CA, Nickel ou C-zam.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 30 Juin 2018

Inclusion bancaire : le rôle positif des offres numériques alternatives

Moins de désignations de droit au compte mais plus de personnes fragilisées détectées

La Banque de France révèle dans son rapport annuel 2017 de l’Observatoire de l’inclusion bancaire que le nombre de procédures de droit au compte s’est contracté de 12 % en un an, et même de 14 % depuis 2015 alors qu’il avait explosé de 117 % entre 2009 et 2015. Ainsi, le nombre de désignations d’établissements de crédit s’élève à 50 100, 83 % concernant des personnes physiques. En outre, le rapport précise que la détection des clients considérés en situation de fragilité bancaire a progressé grâce notamment à la consolidation du cadre réglementaire sur les incidents graves de paiement.

On dénombre tout de même 3,6 millions de Français en situation de fragilité financière éligibles à l’offre spécifique des établissements bancaires. Distribuée depuis 2014, celle-ci implique une carte de paiement à autorisation systématique, deux chèques de banques, des services bancaires classiques et des frais de tenue de compte mensuels plafonnés à 3 euros. Idem pour les commissions d’intervention qui ne peuvent dépasser 4 euros par opération avec un maximum de 20 euros par mois. Toutefois, les frais bancaires annuels des personnes fragiles financièrement demeurent élevés (320 euros). Ainsi, la Banque de France envisagerait un plafonnement global des frais bancaires pour les plus fragiles.

Les interdits bancaires bénéficient des offres en ligne

Malgré une forte mobilisation des réseaux bancaires sur le sujet, l’Observatoire de l’inclusion bancaire note que seulement 10 % des personnes concernées ont reçu une proposition adaptée à leur situation. Toutefois, la baisse du nombre de procédure du droit au compte est en partie alimentée par le succès des offres bancaires digitales alternatives proposant des comptes pour interdits bancaires. Ainsi, le compte C-zam est accessible aux personnes frappées d’interdit bancaire et ouvert à tous sans conditions de revenu ou d’épargne pour 5 euros à l’achat et 12 euros par an de frais de tenue de compte.

Même profil pour Nickel qui a rapidement attiré les travailleurs précaires et les personnes sans emploi. Le compte sans banque proposé dans les bureaux de tabac partenaires coute 20 euros par an. Certaines néobanques (N26, Revolut, Anytime) n’imposent pas non plus de conditions de revenus ni de dépôt obligatoires pour souscrire à leurs offres. D’autres peuvent opter pour l’offre Eko by CA qui permet, moyennant 2 euros par mois, de disposer d'une carte bancaire, d'une application mobile et d'un accès à une agence bancaire physique du Crédit Agricole.

Ces offres bancaires digitales peuvent convenir à des clients en situation de surendettement même si le nombre de dossiers diminue (-7 % en un an) et que les délais de traitement s’écourtent (3 mois en moyenne).

Pour aller plus loin

Quelles banques pour les FICP (Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers)?



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