Assurance vie multisupport : les contrats en ligne en force !

Assurance vie multisupport : les contrats en ligne en force !

Préparer sa retraite nécessite de voir à long terme en diversifiant ses placements via la souscription d'un contrat d'assurance vie multisupport. D'après le dossier annuel dédié d'Investir, qui permet de comparer les offres du marché, les assureurs en ligne ont la cote !
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 17 Juillet 2019

Assurance vie en ligne : une formule qui attire

Une enveloppe au service de tous les projets d’épargne

L’encours de l’assurance vie s’élève à 1745 milliards d’euros à la fin du mois d’avril 2019. Le produit séduit les Français par ses nombreux atouts. Fiscalement, un retrait sur un contrat d’assurance vie âgé de plus de huit ans permet de profiter d’un abattement fiscal de 4600 euros par personne et par contrat (le double pour un couple marié ou pacsé).

C’est aussi un véhicule de transmission de patrimoine attractif. L’ayant droit peut bénéficier d’un abattement de 152 500 euros sur les gains et les primes versées par le souscripteur avant ses 70 ans. L’assurance vie constitue également une solution idoine pour disposer d’une épargne de précaution via des rachats partiels accessibles à tout moment.

Une rentabilité des fonds en euros qui s’érode

Un contrat d’assurance vie multisupport permet d’accéder à plusieurs supports financiers. Une large partie du capital est sécurisée en étant placée sur le fonds en euros garanti. Il représente 80 % des encours bien que les rendements servis diminuent à cause de la faiblesse des taux obligataires : 1,8 % en moyenne en 2018 contre 2,91 % six ans plus tôt.

Certains parviennent tout de même à continuer d’avoir des résultats bien au dessus de l’inflation (1,8 %) : 3,20 % pour l'immobilier Sécurité Pierre Euro du contrat Sérénipierre de Primonial, 2,90 % pour l’Euro Allocation Long Terme 2 de Spirica ou encore 2 % pour Suravenir Rendement. Pour obtenir une rentabilité plus élevée, le reste du portefeuille est placé sur les supports en unités de compte.

Unités de compte : 94 % de la collecte nette en 2018

En 2018, si les unités de compte ne représentent que 20 % des encours de l’assurance vie multisupport (346 milliards d’euros), elles captent 94 % de la collecte nette, selon les données recueillies par la Fédération française de l’assurance. Cet élément démontre que les épargnants français ont compris qu’il fallait diversifier leurs placements en prenant plus de risques, même si la chute des marchés boursiers, en décembre 2018, n’a pas fait une bonne publicité pour ces placements.

Les bancassureurs ont pâti de climat : la proportion des unités de compte s’est contractée d’un point (27 % en moyenne) l’an dernier, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), alors que la collecte brute a progressé de deux points chez les autres organismes (36 %). En 2018, avec une part de marché dans la collecte de 61 %, la bancassurance domine le secteur.

Courtiers et banques en ligne gagnent du terrain

A ce petit jeu, les courtiers en ligne et les banques en ligne grappillent des parts de marché. Le classement Investir place aux 18 premiers rangs les contrats distribués en ligne (sur 31 contrats assurance vie multisupport sélectionnés !). Les courtiers indépendants trustent les premières positions : Puissance-Avenir (Suravenir) pour Assurancevie.com (18,5/20), Kapital-direct (Generali Vie) pour Placement-direct.fr (16,5/20), Mes-Placements Liberté (Spirica) pour Mes-Placements.fr (16/20) et Titres@Vies (SwissLife Assurance et Patrimoine) pour Altaprofits.com (16/20).

Toutefois, les contrats d’assurance vie multisupport des banques en ligne se défendent comme ceux de Boursorama Banque et de Binck.fr. D’ailleurs, le taux de souscription via les distributeurs en ligne est passé de 5 % à 10 % entre 2017 et 2019. Sur cette période, les particuliers envisagent plus fortement de souscrire un contrat en ligne (17 % contre 12 %). L’étude de référence SoFia de Kantar chiffre à 3,7 % la part de marché occupée par les banques en ligne, les Fintechs et autres acteurs en ligne.

Assurance vie en ligne : pourquoi la formule attire ?

Appliquant une stratégie commerciale plus agressive grâce à une agilité plus élevée, les contrats d’assurance vie en ligne cassent les prix. Le souscripteur ne subit ni frais de versement ni frais d’arbitrage. Seuls des frais de gestion annuels existent mais sont réduits : 0,60 % en moyenne sur les fonds en euros (1 % chez les Conseillers en gestion de patrimoine indépendants).

Le ticket d’entrée couplé à une offre de gestion pilotée est également plus faible, ce qui permet à des épargnants moins fortunés de s’engager. Autre argument : un spectre plus large d’unités de compte (immobilier, fonds indiciels, titres vifs, etc.). Même les fonds en euros garantis sont relativement plus performants, à l’instar de Suravenir Opportunités (taux servi en 2018 de 2,80 %).

Enfin, les courtiers en ligne et les banques en ligne déjà positionnés sur ce produit depuis le début des années 2000 (Altaprofits, Boursorama, ING, Fortuneo) présentent une disponibilité et une réactivité qui boostent l’expérience client. Et avec le déploiement des robo-advisor (Yomoni, WeSave, Nalo, etc.), l’offre est de plus en plus personnalisée et le profil de l'investisseur de plus en plus affiné.



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