Ma French Bank, flashée à 100 000 clients en seulement 4 mois

Ma French Bank, flashée à 100 000 clients en seulement 4 mois

La banque mobile de La Banque Postale a annoncé, en décembre, avoir franchi le cap des 100 000 clients, quatre mois seulement après avoir lancé son offre. Un chiffre d'autant plus intéressant qu'il ne recense que les clients ayant déposé de l'argent dessus.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 27 Décembre 2019

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Acquisition client : des chiffres au-dessus des prévisions

Après avoir vu de nombreuses banques mobiles débarquer sur ce secteur, la Banque Postale a pris le temps pour s’aligner, en lançant Ma French Bank, une banque digitale accessible au grand public depuis le 22 juillet 2019. Quatre mois après, les temps de passage sont bons en termes d’acquisition clients. Ils sont 100 000 à avoir souscrit l’offre Ma French Bank et à avoir déposé de l’argent dessus. Autrement dit : 100 000 clients actifs. Pour la direction de Ma French Bank, ce chiffre « traduit l’ambition de La Banque Postale de démocratiser la banque mobile sur l’ensemble du territoire et de répondre aux besoins d’une clientèle jeune à la recherche d’une offre simple et attractive ».

Profil et comportement du client Ma French Bank

La banque mobile nous en dit plus sur l’activité de ses clients. Tout d’abord, 70% des souscriptions sont initiées dans un des 2000 bureaux de poste. Ce constat est identique aux résultats affichés par Orange Bank, une autre banque mobile hybride. La majorité des ouvertures de compte bancaire se fait dans une boutique ou une agence physique, et non via l’application mobile bancaire. Toutefois, 8 clients sur 10 se connectent à l’appli Ma French Bank tous les mois, notamment pour consulter leur solde en temps réel ou pour effectuer au minimum trois opérations bancaires (50%). La cible des jeunes a plutôt bien répondu (60% des clients ont moins de 38 ans), attirés par l’absence de frais à l’international.

Transparence et simplicité : les raisons de cet engouement

Comment explique-t-on ce bon démarrage chez La Banque Postale ? Pour Rémy Weber, patron du groupe bancaire, les ingrédients qui ont séduit les utilisateurs sont « la transparence sur les prix, sans frais cachés, et la simplicité des services. ». L’offre payante (2 euros par mois) inclut un compte bancaire, une carte de paiement, pas de frais sur les opérations en devises, une cagnotte sans commission et une tirelire permettant de se constituer une épargne. Autre argument majeur : l’offre promotionnelle des six premiers mois offerts pour les nouveaux souscripteurs d’ici au 31 décembre 2019. Sans compter la puissance du réseau de la maison-mère qui draine un grand volume de prospects.

Ma French Bank, le levier pour rajeunir la clientèle de La Banque Postale

Avec ce bon départ, « l’objectif d’atteindre plus d’un million de clients à horizon 2025 est confirmé ». Ma French Bank pourra toujours se comparer avec sa devancière Orange Bank, qui est parvenue à conquérir 500 000 clients en deux ans, un quart d’entre eux étant venu par l’intermédiaire du crédit. Côté crédit justement, Ma French Bank propose une solution de prêt renouvelable « Mon extra-prêt » pour financer un projet ou gérer un imprévu. Autre option : solliciter une collecte de crowdfunding (financement participatif) via le partenariat avec KissKissBankBank (plateforme rachetée par La Banque Postale). Enfin, Rémy Weber précise qu’environ « 50% des utilisateurs de Ma French Bank sont de nouveaux clients pour le groupe » et que la jeune clientèle « dont on avait absolument besoin [permet] le renouvellement du fonds de commerce ».

Quant aux perspectives, Ma French Bank souhaite évidemment, comme toutes les néobanques, élargir son offre, notamment sur le crédit conso et surtout sur les produits d’assurance (assurance téléphones mobiles, assurance habitation et assurance auto). Une volonté qui prend corps avec le vaste mouvement vers la bancassurance opéré par La Banque Postale (mariage avec CNP Assurances, rapprochement avec Natixis, rachat des parts de Groupama (35%) dans LBP IARD).



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