Le paiement mobile comme geste barrière au Coronavirus : Apple Pay, Google Pay...

Le paiement mobile comme geste barrière au Coronavirus : Apple Pay, Google Pay...

« Nous devons préserver la sécurité et la santé des usagers d'argent liquide », assumait, début février, le vice-gouverneur de la Banque centrale chinoise. La Chine a donc nettoyé des yuans usagés, stockés ensuite en quarantaine. De quoi valoriser les atouts du paiement mobile.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 10 Mars 2020

Billets, monnaies, terminaux de paiement : des objets à risque ?

La propagation du Covid-19 se fait « par contact avec une personne infectée, par l'intermédiaire des gouttelettes respiratoires émises lorsqu'une personne, par exemple, tousse ou éternue » selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Mais qu’en est-il des objets infectés ? Si le chiffrage sur la durée de survie du virus sur une surface prend des allures spéculatives (température, taux d’humidité), la probabilité d’une contamination par le coronavirus par manipulation d’un objet n’est pas nulle.

Dans un article universitaire publié dans la revue The Journal of Hospital Infection, des chercheurs allemands confirment que les coronavirus survivent bien sur des surfaces inanimées en métal, en verre ou en plastique, en moyenne quatre à cinq jours. A température ambiante, ce laps de temps peut s’étendre à neuf jours. L’OMS précise tout de même que « le risque d'être infecté par le nouveau coronavirus (Covid-19) en touchant des objets, notamment des pièces de monnaie, des billets de banque ou des cartes de crédit, est très faible ». Sauf que la probabilité augmente forcément pour les personnes qui manipulent par exemple des espèces dans le cadre de leur activité professionnelle.

Or, quoi de plus utilisés et échangés que les billets de banques et les pièces de monnaie dans la vie de tous les jours. Sans compter la saisie du code de la carte bancaire dans un commerce ou dans une grande surface, qui nécessite de passer son doigt sur les touches du terminal de paiement. C'est toute l'origine de la démarche des autorités chinoises consistant à désinfecter les billets sous rayons ultraviolets ou hautes températures. Paradoxe dans un pays pourtant rompu au...paiement mobile sans contact ! Plus de 900 millions de Chinois usent de leur smartphone pour leur paiement, et plus de 50 millions de marchands acceptent les paiements via Alipay et WeChat Pay.

Le paiement mobile sans contact comme geste barrière

Afin d’éliminer tous risques de contamination au moment de régler un achat, la solution des cartes de paiement dématérialisées apparaît pertinente. D'autant que le paiement mobile s’avère aussi être un moyen de paiement plus souple que le paiement sans contact par carte physique. Ce dernier est limité à 30 euros, alors que le plafond du paiement mobile est déterminé par celui de la carte bancaire dématérialisé.

Cette solution de paiement fonctionne grâce à la technologie NFC (Near Field Communication). A l’image du bluetooth, les informations entre le terminal de paiement et le smartphone compatibles s’échangent très rapidement, à une distance de moins de 10 cm. Le client doit au préalable enregistrer sa carte bancaire dans son portefeuille virtuel. Pour valider son achat, il doit s'authentifier (saisie du code PIN, élements biométriques de reconnaissance faciale ou d'empreinte digitale), puis présenter son mobile sur le TPE sans rien toucher.

Les principales solutions de paiement mobile sans contact sont Apple Pay, dédiée aux détenteurs d’un appareil iOS, et son concurrent Google Pay, pour les utilisateurs d’Android. Plus discret, le service Samsung Pay pour Galaxy dénote par sa compatibilité avec les terminaux de paiement qui ne sont pas forcément dotés de la technologie NFC. Samsung Pay fonctionne en effet avec la technologie MST qui simule un swip de la carte bancaire. Les banques françaises ont également développé des solutions mais qui ne sont pas encore acceptées par toutes les enseignes : Lyf Pay, qui est un service universel compatible avec tous les mobiles (comme Orange cash), et Paylib, outil directement intégré dans l’application mobile de chaque banque partenaire.

Du côté des banques en ligne, Boursorama Banque déploie toutes les solutions de m-paiement. Pour Fortuneo Banque, seul Paylib manque à l'appel. Les autres concurrents alternent selon les solutions, à l’image des néobanques (N26, Revolut, Orange Bank) qui proposent à leur clientèle Apple Pay et Google Pay. Du côté des wallets virtuels, Apple Pay est le plus téléchargé, la solution devant couvrir 99% des cartes bancaires en circulation en France d’ici la fin de l’année. Toutefois, l'accès au service le plus usité au niveau international, en volume de transactions, demeure réservé aux appareils iOS.  

Pour aller plus loin

Plus d'informations sur les solutions de paiement mobile :

- Paylib,

- Apple Pay,

- Google Pay,

- Lyf Pay



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