Solarisbank, leader européen en puissance du Banking-as-a-Service (BaaS)

Solarisbank, leader européen en puissance du Banking-as-a-Service (BaaS)

Nouveau tour de table bouclé pour la Fintech allemande, qui compte plus d'un million de clients. La start-up investit le marché européen, notamment la France où elle développe déjà plusieurs partenariats avec canB, Vivid Money et Helios. Une montée en puissance pour Solarisbank. Explications.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 05 Aout 2021

solaris bank Banking-as-a-Service

La Fintech allemande valorisée 1,4 milliard d’euros

190 millions d’euros, c’est le montant de la nouvelle levée de fonds de Solarisbank, une Fintech fournissant des services financiers clé en main. Au total, la start-up est parvenue à récolter 350 millions d’euros, auprès de financeurs, depuis son lancement en 2016. Cette série D a convaincu de mettre au pot des grands noms, comme Pathway Capital Management, CNP (Groupe Frère) et Ilavska Vuillermoz Capital. Ils rejoignent les investisseurs historiques, dirigés par yabeo Capital, auprès duquel on retrouve BBVA, Vulcan Capital et HV Capital.
La valorisation de Solarisbank atteint 1,4 milliard d’euros. Son président, Roland Folz déclare : « Au cours de ces 12 derniers mois, notre équipe d’experts passionnés a franchi les étapes clés de notre ambitieux parcours de développement. Ce financement est le résultat de leur travail exceptionnel et permettra d’alimenter notre vision : créer un monde où les services financiers sont en harmonie avec le quotidien ».
Faisant le constat d’un changement de paradigme dans le secteur bancaire, Thomas Schlytter-Henrichen, associé chez Decisive Capital Management, rappelle que « la technologie est clé pour permettre cette transformation et la plateforme de Banking-as-a-service proposée par Solarisbank est parfaitement positionnée dans cette nouvelle ère bancaire ».
La jeune pousse annonce parallèlement une croissance externe, avec l’acquisition de Contis, spécialiste britannique du paiement. Le président du conseil de surveillance de Solarisbank, Ramin Niroumand, se félicite : « Cette alliance suit une logique stratégique claire d’autant plus que plateformes sont totalement complémentaires. Ensemble, nous allons construire une puissance internationale dans le domaine du Banking-as-a-Service ».

Solarisbank, symbole de l’ère open banking

L’hypothèse d’un modèle de plateforme de services, qui viendrait bousculer, voire marginaliser celui de la banque, remonte à 2010, sous la plume du cabinet d’études Forrester. Une enquête de Finastra, parue en juillet et intitulée « Financial Services : State of the Nation Survey 2021 », conforte l’hypothèse en pleine crise sanitaire. Le sondage chiffre à 84 % la part des acteurs financiers internationaux, convaincus de l’impact positif du BaaS, dans les 12 mois à venir. Le rapport évoque également l’attractivité, et les atouts de l’open banking et de l’open finance, à la fois dans l’organisation des acteurs (94 %), l’expérience client (63 %), et l’acquisition (59 %).

Après le scandale retentissant, qui a provoqué la chute du leader WireCard, Solarisbank aspire à occuper la place vacante. Positionnée sur le segment de la « finance embarquée » (embedded finance), elle s’affirme comme la référence continentale, en matière de qualité de service, de rentabilité et d’évolutivité.
L’offre de la Fintech consiste à intégrer des briques de services financiers chez des acteurs tiers. C’est le cas en particulier avec les comptes bancaires et les cartes de paiement (réseau Visa), sachant que la plateforme technologique délivre aussi des services de prêt, des services garantis par d’autres fournisseurs, ou encore la garde d’actifs numériques.

Les clients de Solarisbank intègrent les briques dans leur vitrine de produits, de manière personnalisée. Mais ils conservent le contrôle de leur interface et la gestion de la relation client. Avec ses solutions hébergées dans le cloud, la plateforme évolue sans cesse, pour faciliter l’intégration des briques chez les clients, et gagner du temps dans l’usage de l’API.

Comme N26 avant elle, la Fintech franchit le Rhin

À la fin du mois de juillet dernier, la Fintech a officialisé l’ouverture d’une succursale dans plusieurs pays (France, Espagne, Italie). Solarisbank y offre désormais des IBAN locaux à ses partenaires.  Pour ce faire, le pure player possède la licence bancaire allemande, fournie par la BaFin, et exploite le mécanisme de passeport européen pour agrandir ses terres de prospection.
La société permet justement aux acteurs, qui n’ont pas cette licence bancaire, de s’exonérer des contraintes réglementaires et de faire l’économie d’importants investissements financiers associés. De quoi dynamiser un secteur occupé, en France, par Treezor (Société Générale), Arkéa Banking Services, ou Endered. Solarisbank lorgne aussi le lucratif marché du crédit, où l’attend, en confrontation directe, Younited Credit.

Chacun affûte ses armes, puisque le marché hexagonal arrive à maturité. Les Fintechs tricolores ont levé 1,5 milliard d’euros au cours du premier semestre 2021, soit une flambée de 228 % en année glissante. L’univers Fintech, incluant les banques en ligne, affiche 11,7 millions de clients, avec un rythme potentiel de 2 millions de clients supplémentaires par an.
Timo Weber, Managing Director and General Representative chez Solarisbank, a bien assimilé cette tendance : « Les Français considèrent que les services bancaires font partie de leur quotidien, soulignant la nécessité de créer de nouveaux services financiers pour répondre à la demande. D’après nos estimations, environ 500 millions de nouveaux comptes bancaires seront créés dans les années à venir ».



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