Revolut et Stancer, de nouvelles Fintechs dans le paiement en ligne

Revolut et Stancer, de nouvelles Fintechs dans le paiement en ligne

Le gâteau du paiement en ligne fait des envieux, avec une hausse continue des transactions (+2,7 % au second trimestre 2022 selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance). Pas étonnant de voir débarquer deux sérieux concurrents : Revolut et Iliad.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 04 Octobre 2022

Revolut et Stancer, de nouveaux paiements en ligne

RevolutPay pour améliorer le taux d’abandon du panier d’achats en ligne

Revolut lance son service de paiement en ligne pour les commerçants en ligne. Baptisée Revolut Pay, cette solution de paiement sûre et rapide s’aligne sur les offres déjà connues que sont Paypal, Stripe ou Google Pay. L’objectif de la néobanque est de partir à la conquête d’une clientèle professionnelle qui aspire à améliorer l’expérience des utilisateurs.

Le problème ciblé : les paniers d’achats abandonnés en cours de route. La solution : un paiement sécurisé grâce à la double authentification et le fait de ne plus avoir à communiquer ses coordonnées bancaires pour le consommateur. La finalité : booster le chiffre d’affaires des boutiques sur le web, en gommant la principale friction dans le parcours client qu’est le processus de paiement en ligne.

Une étude Ipsos [1] précisait les motifs d’abandon du panier d’achats. Outre les options de livraison non satisfaisantes (49%), les raisons étaient le manque de confiance dans la sécurité du paiement en ligne (29%), le délai d’achat trop long entre le choix du produit et la validation de l’achat (28%) et l’absence du moyen de paiement de prédilection (24%).

Revolut, un saut du BtoC au BtoB

Revolut mise sur la facilité d’installation et de connexion à sa plateforme de paiement Revolut Pay. Les grandes entreprises comme les jeunes pousses pourront être opérationnelles en quelques jours grâce à la mise en place des plug-ins API et SDK. Les frais facturés aux commerçants sont fixés à 1 % sur chaque transaction.

Côté client, le bouton apparaîtra sur les enseignes partenaires au moment de régler leurs achats comme solution de paiement. Le service est même accessible pour tout le monde, y compris ceux qui n’ont pas de compte ou de cartes Revolut.

Afin de développer rapidement sa plateforme de paiement, Revolut a noué des partenariats avec Prestashop et Shopify. Ces deux applications dominent le secteur de la création de boutiques en ligne. La banque mobile a déjà prévu d’ouvrir une collaboration avec des compagnies aériennes. Pour rappel, la néobanque recense 20 millions de clients dans le monde, dont 15 millions en Europe et 2 millions en France.

Stancer pour « casser les codes du paiement pour les entreprises »

Le colossal marché du paiement en ligne (1500 milliards de dollars) attire les Fintechs, mais aussi de plus gros poissons encore. Ainsi a-t-on appris à la fin du mois de septembre, l’arrivée de Stancer, une nouvelle fintech du paiement lancée par le groupe Iliad (Free) et Xavier Niel. La ligne directrice n’est pas forcément novatrice : permettre aux commerçants de profiter de frais compétitifs sur les transactions en ligne et par carte bancaire.

Comme dans les télécoms, l’angle disruptif vise la tarification. Stancer se veut « deux à trois moins cher que la concurrence » des autres établissements bancaires et des Fintechs. Moins élevée par exemple que Revolut Pay, la commission s’établit à 0,7 % pour les paiements en euros.

Attention, il faut ajouter une commission de 0,15 euro en ligne. En revanche, aucune commission ne s’applique sur les petits paiements (inférieurs à 7 euros). Disponible sans engagement, l’offre s’enrichit d’un terminal de paiement mobile gratuit pour les retailers.

Premier client de StancerPay : Iliad sa maison mère !

En réalité, le service StancerPay n’est pas nouveau puisque le groupe Iliad l’utilisait déjà en interne depuis 2018. Il gérait les paiements de l’établissement et de ses filiales pour réduire leurs frais. Conséquence : la fintech a déjà piloté un milliard d’euros de paiement sur les douze derniers mois.

Un bon volume et une bonne base pour attaquer le marché des commerçants avant de déployer ses ailes autour d’un bouquet d’outils technologiques complémentaires comme la création de boutiques en ligne, le scoring pour le prêt à la consommation, ou le paiement fractionné en plein essor.

Pour aller plus loin

Sources :
[1] https://www.ipsos.com/fr-fr/le-role-du-paiement-dans-lachat-en-ligne-des-francais



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