CASH SERVICES, nouvelle marque des automates bancaires de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel-CIC

CASH SERVICES, nouvelle marque des automates bancaires de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel-CIC

Bonne nouvelle si vous êtes client de BNP Paribas, Société Générale ou Crédit Mutuel-CIC : les trois réseaux bancaires ont décidé de mutualiser complètement leur parc de distributeurs automatiques de billets en 2025. De quoi éviter de payer des frais de retraits déplacés.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 28 Février 2023

CASH SERVICES, la nouvelle marque de distributeur de billet

Les atouts de la mutualisation des DAB

L’idée de mettre en commun les guichets automatiques est rationnelle pour des banques désireuses de faire des économies. Le coût annuel d’un automate s'élève entre 25 000 et 30 000 euros. Réduire le réseau, c'est avoir moins de frais d’approvisionnement, d’entretien, d’allées et venues des transporteurs de fonds, etc. Cette tendance existe depuis plusieurs années, la Banque de France indiquant une contraction du parc de 10 % depuis 2018. Au grand dam des usagers inquiets de la création de déserts bancaires sur leur territoire de vie !

La mutualisation entre les banques constitue une solution intéressante déjà appliquée en Belgique notamment. D’une part, la clientèle continue de bénéficier de ce service de proximité sans avoir à parcourir des kilomètres pour faire leurs retraits d’espèces. D’autre part, elle limite leurs frais bancaires appliqués aux retraits déplacés, c’est-à-dire aux opérations effectuées dans un DAB d’un autre réseau bancaire.

Début du déploiement de Cash Services fin 2023

Les trois réseaux bancaires (BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel-CIC) relancent une stratégie restée dans les cartons depuis octobre 2021. Un an plus tard, le directeur général délégué de BNP Paribas, Thierry Laborde, responsable entre autres des réseaux de banque de détail, parlait d’un futur lancement du projet Cash Services pour début 2023. Finalement, le calendrier fixe ce déploiement au quatrième semestre, avec un achèvement en 2025.

Réunis dans une structure collective baptisée 2SF (Société des Services Fiduciaires), les acteurs doivent détailler les contours du projet au printemps, à propos du maillage territorial et du nombre de distributeurs. Actuellement, les trois réseaux disposent de 15 000 DAB, soit un tiers du parc métropolitain (plus de 47 000). L’effort portera sur les zones urbaines où les DAB des établissements font souvent doublons, mais épargnera les zones rurales et isolées.

Optimiser les emplacements et moderniser les équipements

Dans un communiqué, les établissements expliquent leur vision permettant de « pérenniser durablement le libre-service bancaire auquel les Français sont attachés, dans les zones urbaines comme dans les zones rurales ». L’intégralité des services de leur banque de détails est garantie : retraits de billets et de monnaie, dépôt de chèque, édition de relevé d’identité bancaire (RIB), consultation du solde du compte.

Les économies vont servir à moderniser le parc d’automates pour répondre aux nouvelles attentes des clients, particuliers et professionnels. Le renouvellement est l’occasion d’installer des équipements de dernière génération moins énergivores. L’argument de la réduction de l’empreinte environnementale est aussi convoqué, puisque l’optimisation des emplacements géographiques au sein d’agences bancaires ou de lieux publics (centres commerciaux, gares, etc.) réduiront les déplacements des clients.

Paiement : les espèces en recul, mais toujours utilisées

Avec CASH SERVICES, marque clairement identifiable pour les clients des quatre enseignes, la mutualisation concurrence une autre stratégie : l’externalisation de la gestion des espèces. Le groupe BPCE a par exemple vendu son réseau de DAB au convoyeur de fonds Brink’s. Ce dernier en possède désormais la propriété, mais aussi la gestion. En optant pour un modèle de coût variable, l’établissement profite d’une baisse des coûts techniques de l’ordre de 10 % à 30 %.

La problématique de fond reste la rentabilité du parc d’automates pour les banques, face au recul des retraits et à l’essor des modes de paiement alternatifs au cash (carte bancaire, paiement sans contact, application mobile). L’adoption massive des commerçants pour le terminal électronique de paiement depuis la pandémie est une nouvelle donne. Depuis 2019, la part des transactions en espèces dans les magasins de proximité ne représente plus que 60 % des volumes.

Toutefois, les billets et les pièces sont toujours les plus utilisés selon la Banque centrale européenne (BCE). L’institution met en avant les atouts des espèces : respect de la vie privée, simplicité du suivi des dépenses, rapidité et sécurité du moyen de paiement. Surtout, la monnaie fiduciaire contribue à l’inclusion sociale, car ce sont les populations les plus modestes qui l’utilisent le plus dans leur quotidien.



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