Des mesures pour décourager l'utilisation du chèque

Des mesures pour décourager l'utilisation du chèque

Le chèque n'a plus la faveur des politiques et des banquiers. Pourtant prisé des Français qui y voient encore un moyen de paiement fiable et économique, l'État et les banques travaillent à en décourager l'utilisation et, conséquemment, à valoriser d'autres méthodes jugées plus performantes.
Banques en ligne

Rédigé par Stéphane LORMEAU

le 18 Juin 2016

Une contexte contraignant

La loi Sapin II paraît présager de la fin du chèque ; parlementaires et banquiers veulent en réduire l'usage. Les raisons invoquées ? Le chèque est coûteux et il se prête trop aisément à la fraude. Pour dissuader d'y recourir encore, le gouvernement déploie une batterie de dispositifs qui, progressivement, devrait amener les français à se défaire de ce moyen de paiement.
La première de ces mesures, qui relève du symbole, a été adoptée dans la nuit du jeudi 9 juin 2016 et sera applicable le 1er juillet : il s'agit de réduire la durée de validité du chèque et donc de limiter sa période d'encaissement à 6 mois au lieu d'un an jusqu'alors. D'autres mesures s'inscrivent davantage dans le réel : ainsi, l'État qui, par décret, impose aux notaire le paiement par virement dès lors que les sommes engagées dépassent 3000€ ; ainsi également, les banques qui, à l'ouverture d'un compte, n'attribuent plus automatiquement de chéquier comme auparavant, mais une carte bancaire.

La carte bancaire comme panacée

Ce discrédit du chèque a pour corolaire la mise en avant d'autres moyens de paiement : virements, prélèvements mais surtout carte bancaire.
Les temps sont à la dématérialisation, au numérique et la carte bancaire apparaît comme un substitut idéal. Déjà très appréciée en France, elle devrait encore davantage s'imposer puisqu'elle bénéficie des bonnes grâces de l'État. Celui-ci veut en faciliter le recours, le rendre plus économique. Pour ce faire, il s'attaque à la commission interbancaire de paiement et, d'ici la fin de l'année, cette dernière devrait être réduite de 0.05%. Quant aux plus petits montants, ils se verraient même dispenser de la partie fixe de la CIP. En parallèle, l'État enjoint les banques à repenser leurs politiques de distribution, à diversifier et à rendre plus économiques leurs offres de paiement dématérialisé.
Pour répondre aux nouveaux besoins que génère l'abandon du chèque, les établissement financiers parient sur les nouvelles technologies ainsi que sur des réponses personnalisées et adaptées aux besoins des TPE tout comme à ceux de groupes plus importants.

Bien que rassurant, le paiement par chèque, trop lourd et trop coûteux, ne bénéficie plus du soutien de l'État et devrait, peu à peu, laisser la place à des solutions de paiement plus immédiates et plus innovantes.



Articles les plus consultés

Patrimoine
Construire son patrimoine
L'actualité patrimoine