Les placements sans risques encouragés par la fiscalité française

Les placements sans risques encouragés par la fiscalité française

La fiscalité française des livrets réglementés n'incite pas les épargnants à la prise de risque.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 01 Octobre 2016

Les livrets réglementés, pas uniquement un réflexe culturel

255,2 milliards d’euros, c’est l’encours total de l’épargne placée sur le Livret A, au 30 avril dernier. Malgré sa faible rentabilité (0,75 %) et un contexte où la rémunération des livrets d’épargne est en chute libre, les Français se reposent toujours sur les placements sûrs. Cette faible prise de risque va à l’encontre de la politique de taux zéro, instaurée par la Banque centrale européenne, qui cherche à orienter l’épargne vers le financement productif (actions, obligations).

Ce message est brouillé par la fiscalité française dévolue aux livrets réglementés (Livret A, PEL, LDD). L’Association française des marchés financiers indique que l'épargne placée « dans les produits liquides et sans risques est faiblement taxée, là où l'épargne employée dans le financement durable et à risque des entreprises reste le plus souvent lourdement taxée. ». Les revenus d’intérêt du Livret A, garantis et disponibles à tout moment, ne sont soumis ni aux prélèvements sociaux, ni à l’impôt. Quant à l’assurance-vie, les épargnants misent bien plus sur les fonds en euros garantis, que sur les unités de compte plus risquées.

La rémunération de l’épargne se réduit

Le rendement moyen des livrets épargne non réglementés baisse. Le livret Épargne Orange d’ING Direct illustre ce mouvement, puisque la banque en ligne abaisse de 0,40 % à 0,30 % sa rémunération, depuis le 1er septembre. Ce produit phare a ainsi perdu en un an la moitié de son attractivité. Même en plaçant la rémunération sur plus long terme, les banques ne parviennent pas à maintenir des taux plus élevés.

Pour bénéficier de taux plus intéressants, il faut se tourner vers les filiales bancaires des constructeurs mobiles. Ces acteurs ont besoin de « diversifier le refinancement de leurs crédits automobiles », souligne Cyril Blesson, des Cahiers de l'Epargne - PAIR Conseil. PSA Banque et RCI Bank (Renault) proposent respectivement des taux bruts à 1,30 % et 1,10 %. Autre opportunité : l’application de taux bonifiés pour les nouveaux ou les plus fidèles clients.



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