Changer de banque pour son compte courant
Pour le compte courant, tout se passe désormais entre votre ancienne banque et votre nouvel établissement auquel le client remet un mandat de mobilité. Celui-ci prend donc à sa charge les procédures avec les organismes concernés par des opérations avec le compte bancaire (prélèvements, versements) dans un délai maximum de 3 semaines. Si des économies sont donc envisageables en favorisant le jeu de la concurrence entre les banques, tous les produits ne sont pas transférables pour autant.
Livret réglementés et assurance-vie intransférables
Outre le fait que le dispositif Macron n’ait rien prévu pour les placements, certains produits bancaires ne sont pas transférables. C’est le cas des livrets bancaires et des contrats d’assurance-vie. Si le client souhaite les transférer, il est obligé de les clôturer puis d’en souscrire de nouveaux. Dans le cadre des livrets réglementés (Livret A, LDDS, livret jeune, LEP), l’opération est gratuite. Dans le cadre d’une assurance-vie, il perd l’antériorité fiscale. Il est donc recommandé de bien juger l’opportunité de le faire, sachant qu’il est possible de conserver ce placement tout en l’alimentant par virement depuis un compte domicilié dans une autre banque.
Quid pour le PEL, PEA et crédit immobilier ?
Il est possible de transférer un PEL et un CEL à condition que les banques soient d’accord. En contrepartie, l’opération est payante, avec des tarifs oscillant entre 86 € et 216 €. Idem pour le PEA. Des études comparatives montrent que les tarifs à prévoir sont compris entre 55 € et 192 € selon les établissements pour un Plan d’épargne en actions de 6 lignes de 2 000 € chacune. Enfin, le transfert du crédit immobilier signifie que la nouvelle banque soit d’accord pour le racheter. Or, rien ne l’y contraint. De plus, des pénalités de remboursement anticipé (3 % du capital restant dû) sont à prévoir. Il est ainsi recommandé d’envisager cette solution uniquement pour un prêt immobilier de 100 000 € minimum et d’une durée de 6 ans.