Le financement participatif connaît une forte croissance en France, facilitée par un assouplissement du cadre législatif. Ce moyen d’entraide désintéressé est très présent dans l’économie sociale et solidaire. Si la plateforme de crowdfunding la plus connue est probablement Ulule, spécialisée dans la mode, la cuisine ou encore la musique, d’autres sont également très actives. Récemment, Monabanq s’est associée avec la plateforme Microcultures afin de faire fleurir des projets culturels.
Crowdfunding : plusieurs millions d’euros investis dans la musique
Les fonds collectés dans le cadre du financement participatif ont augmenté de 40 % entre 2015 et 2016, comme le révélait le Baromètre Financement Participatif France / KPMG en mars 2017. Le profil des contributeurs est bien différent de celui observé dans la finance classique. Les acteurs du crowdfunding, plus jeunes, urbains et connectés, diversifient leurs actions sur différents types de projets et plateformes. Mode, déco, cuisine mais aussi musique, ce mode de financement s’ouvre à de nombreux domaines. La plateforme Ulule démontre que ces types de projets peuvent être financés en quelques clics. En effet, plus de 17 800 projets ont été financés par son intermédiaire. Déjà en 2012, la musique représentait 10 % des projets financés à l’échelle mondiale et 18 % des projets financés sur Ulule. D’autres plateformes telle que KissKissBankBank ont également prouvé que les projets musicaux ont leur place dans le financement participatif.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les subventions et autres programmes d’aide ne sont pas les seuls moyens de financer un projet musical. Le crowdfunding peut être un outil particulièrement utile aux artistes en démarrage mais pas seulement. Effectivement, les labels et producteurs de spectacles sont de plus en plus nombreux à tenter cette expérience. Faire appel au public pour financer un projet est un bon moyen de déclencher la carrière d’un artiste. De plus, le financement participatif présente de nombreux autres intérêts dans ce domaine. Il permet par exemple d’encourager le public à devenir actif mais aussi de développer l’audience, constituant un outil supplémentaire destiné à soutenir les stratégies de diffusion.
La banque en ligne Monabanq s’associe à la plateforme de crowdfunding Microcultures
En 2015, Monabanq avait annoncé la création d’un partenariat avec la plateforme Ulule, considérant que les projets proposés correspondaient avec l’image solidaire de la banque en ligne. Monabanq sélectionnait alors des projets pour lesquels elle versait 1 euro pour chaque euro versé par un internaute ou pour chaque Like collecté sur Facebook. La banque en ligne a récemment évoqué son nouveau partenariat avec la plateforme Microcultures, une structure de production artistique. Ainsi, dès qu’un projet atteindra les 1 000 euros collectés, Monabanq versera 1 000 euros à son tour. Via cette action, la banque en ligne souhaite soutenir les artistes et intermittents du spectacle notamment, qui restent aujourd’hui peu soutenus. Monabanq a déjà sélectionné son premier projet appelé « Tout doux », un album disponible en précommande qui permettra à son auteur, Bertrand Betsch de financer l'enregistrement de cordes sur certains titres, ainsi que la fabrication de l'objet physique, le mastering et le tournage d'un clip.
Microcultures est un label participatif indépendant qui donne la possibilité aux artistes indépendants de financer leurs projets afin de concrétiser leurs ambitions. Les fans sont directement impliqués dans le financement de ces projets et peuvent suivre l’évolution de l’artiste qu’ils ont décidés de soutenir. La plateforme comporte trois sessions qui comportent : les projets en cours de financement (œuvre musicale, photographique, théâtrale, événement ou toute autre démarche à dimension artistique), les artistes à découvrir et une section label.
Le financement participatif est donc en constante évolution en France. Le marché s’organise à travers des plateformes de crowdfunding diverses de plus en plus spécialisées afin de répondre aux besoins ciblés des acteurs. Edition, BD, audiovisuel, jeu vidéo, tous les secteurs sont passés au crible. Le crowdfunding représente désormais une véritable alternative à la finance classique. Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire d’obtenir l’accord de son banquier pour concrétiser votre projet.