Alors que les investissements dans la FinTech ont encore diminué au niveau mondial, en France, un niveau record a été atteint, comme le montre le dernier baromètre de KPMG. Il faut dire que les Français, qui se détachent progressivement des services bancaires traditionnels, sont de plus en plus séduits par ces nouvelles startups de la finance. Certaines FinTech comme Anytime, proposant des services financiers en ligne pour les particuliers et professionnels, semblent l’avoir compris. la FinTech a d'ailleurs commandé un sondage auprès de l'IFOP pour tenter de cerner les relations des usagers de services financiers vis à vis de leur banque afin de proposer un service répondant davantage à leur besoin.
Europe : les investissements dans la FinTech en forte progression
Les investissements dans les startups de la finance ont encore reculé au premier trimestre 2017, en valeur, en volumes et en valorisation au niveau mondial, comme le montrent les chiffres publiés dans le dernier baromètre de KPMG. En Europe en revanche, l’écosystème FinTech a connu un vrai boom des investissements. En effet, plus de 880 millions d’euros ont été investis. Trois levées de fonds se distinguent : celle de la suédoise iZettle (175 millions de dollars) et celles des britanniques Atom Bank (103,6 millions) et Funding Circle (101 millions).
Si aucune jeune startup française n’apparaît dans les dix plus importantes opérations du trimestre, le pays a toutefois dépassé son propre record, avec 14 opérations pour un montant total investi de 50 millions d’euros, soit cinq fois plus qu’au 4ème trimestre de l’année 2016, dont 10 millions d’euros pour la plateforme de crowdfunding immobilier Anaxago, 7 millions d’euros pour l’agrégateur de comptes Bankin et 5 millions pour le robo-advisor Yomoni. Ainsi, contrairement à ce qui est constaté à l’échelle mondiale, le secteur semble loin de la maturité. De plus, l’annonce récente du rachat de Compte-Nickel par la BNP Paribas prouve que les FinTech devraient encore monter en puissance en France.
Les utilisateurs français séduits par les FinTech
Une récente étude menée par le cabinet Deloitte montre que plus de 80 % des Français ne savent pas définir une FinTech. Cependant, si elles restent encore peu connues du grand public, ces startups semblent séduire davantage que les banques traditionnelles. En effet, 25% des personnes interrogées déclare être capable de faire appel à une FinTech pour gérer ses finances en ligne . Cela s’explique principalement par leur simplicité d’utilisation et leur rapidité. En effet, grâce aux FinTech, il est désormais possible d’ouvrir un compte en quelques clics. Le client peut également profiter de tarifs attractifs et de nombreuses offres promotionnelles, des avantages considérables par rapport à la banque classique. Toujours selon l’étude, le client-type d’une FinTech est un homme de 38 ans, avec un salaire d’environ 3 000 euros nets par mois. A côté de ce profil d’ « impliqué précurseur » qui correspond à 14 % des répondants, un autre type de profil émerge, celui du « suiveur émergent ». Ce dernier, qui concerne 30 % des répondants, fait référence à des personnes moins diplômées et aisées qui sont en attente d’explications quant à l’utilité réelle des FinTech afin de les intégrer à leur quotidien. Enfin, 42 % des sondés appartiennent au profil des « traditionnels passifs » qui jugent les FinTech « assez inutiles ». Ils attendent notamment que leur propre banque développe des services financiers en ligne pour pouvoir les adopter.
L'étude de l'Ifop montre que les usagers des banques sont multi-bancarisés (66% des répondants) ; un argument pour les FinTech pour développer des services de gestion multi-compte. Les chiffres montrent aussi que les couples ouvrent moins de comptes joints (28% de couple de moins de 35%) à cause des contraintes de formalités imposées pour l'ouverture. 47% des sondés se tourne donc vers une FinTech proposant des solutions simples pour la gestion commune du budget du couple.
Les FinTech semblent avoir cerné les attentes des utilisateurs français. Elles sont aujourd’hui nombreuses à proposer des services financiers en ligne innovants destinés aux professionnels comme aux particuliers. Parmi elles, il y a N26 ou encore Anytime qui a levé près de 5 millions d’euros en décembre 2016.