Chaque heure, les banques financent 150 logements et 420 véhicules. Ces chiffres présentés par la Fédération française bancaire (FFB) dans un rapport sur le financement des particuliers montrent qu’en France l’attrait pour le crédit ne faiblit pas, bien au contraire. Ainsi, depuis le début de l’année 2017, les établissements financiers accordent plus de 35 milliards d’euros de nouveaux prêts chaque mois. Au total, 46,4% des ménages en détiennent au moins un.
Sans surprise, c’est pour financer l’acquisition de leur logement que les particuliers souscrivent un emprunt. Ce financement représente près de 80% des encours de prêt. Un quart de ces montants est accordés aux primo-accédants, c’est-à-dire aux personnes acquérant pour la première fois un logement.
Des crédits sécurisés
Cette tendance se vérifie depuis plusieurs années et s’explique notamment par des taux d’intérêt très favorables. Depuis 2012, les taux moyens des nouveaux crédits ont été divisés par deux. Pour un emprunt de 250.000 euros sur 15 ans, hors assurance et hors garantie, le coût du crédit pour les emprunteurs en 2016 est inférieur de 43.000 euros à celui en 2011. Les explications de ce succès sont aussi à trouver du côté de la nature et le mode d’attribution des crédits.
Les prêts sont presque toujours à taux fixes (96,7%), ce qui veut dire que les ménages règlent tous les mois la même mensualité, sans crainte de hausse. Par ailleurs, en ce qui concerne le logement, les emprunts font l’objet d’un cautionnement et d’une protection via une assurance emprunteur. L’attribution du crédit étant basée sur la capacité de remboursement de l’emprunteur, 85% des ménages jugent leurs mensualités supportables. Résultat : la France est l’un des pays européens les plus dynamique en matière de crédit.
Vers un retour de la confiance ?
Par ailleurs, 5,4% des ménages envisageaient de souscrire un crédit en 2016, contre 4,6% fin 2016. Des chiffres équivalents aux niveaux enregistrés avant la crise financière de 2008. Une augmentation qui peut être interprétée comme une reprise de confiance des ménages qui n’hésitent plus à bâtir des projets pour leur avenir.