Banque en ligne : être aussi une banque mobile
Fin 2017, Google a confirmé sa décision d’indexer en priorité la version mobile des sites internet. Le géant de Mountain View ne fait que coller à l’essor du mobile first. Les banques en ligne doivent impérativement suivre cette lame de fond en 2018. Or, une étude benchmark menée par WaveStone indique que les banques françaises sont en retard sur les services proposés en ligne, sur internet comme sur mobile. Le classement croise deux données : la profondeur des services et le nombre de fonctionnalités. Première banque française, Boursorama pointe à la 6e place notamment grâce à l’offre de services. Elle précède de deux rangs Fortuneo, numéro 1 hexagonal sur le critère de l’expérience utilisateur.
Faire face à la concurrence sur les services bancaires en ligne
Les banques en ligne subissent les assauts des Fintechs notamment étrangères telles que Revolut ou N26 et des nouveaux entrants comme Orange Bank ou encore Carrefour avec son coffret C-Zam. L’année 2018 devrait apporter son lot d'adversaires qualifiés de sérieux à l’instar du groupe mutualiste BPCE qui va lancer sa banque mobile Fidor dans l’hexagone ou la Banque Postale qui prépare le terrain pour 2019. Pour le Directeur France de Fortuneo, Gregory Guermonprez, aucun souci : « plus il y a d’entrants, plus ça crédibilise le marché. » Même son de cloche pour Benoît Grisoni, directeur général de Boursorama, paradoxalement fier d’une « stratégie [qui] n’a quasiment pas bougé depuis dix ans. ».
Banque sur internet : tendre vers un seuil de rentabilité
Les banques en ligne continuent de grappiller des parts de marché à l’image de Boursorama qui a franchi le cap des 1,2 million de clients. La filiale de la Société Générale a dépassé ING Direct, première à avoir atteint le seuil mythique du million de clients. Toutefois, les autres banques en ligne peinent à attirer le chaland. Pire, la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous, à l’exception de Fortuneo. Benjamin Belais, responsable de Revolut pour la France, tacle ce modèle « qui manque de modernité » enferré dans une stratégie globale de « compression des coûts ». Ce que relève aussi Luis Calleja (Oresys) pour l'AFP en affirmant que le modèle de la gratuité « n’est pas viable sur le long terme » et qu’il faut « trouver des produits et des services sur lesquels les clients vont être prêts à payer ». Un sacré défi.