Usage des services de banque en ligne par les Français

Usage des services de banque en ligne par les Français

Les Français utilisent-ils les services de banque en ligne pour répondre à leur besoin d'autonomie ? Application mobile, connaissance des Fintech, nature des opérations bancaires en ligne : voici ce qui ressort de l'étude Next Content pour SAB et CGI parue en février 2019.
Banques en ligne

Rédigé par Olivier BALBASTRE

le 06 Mars 2019

Comment les français utilisent-ils les banques en ligne

Les moins de 35 ans adeptes de la banque mobile

Les applications mobiles bancaires sont parmi les plus téléchargées par les Français pour accèder à la banque en ligne. Ainsi, deux-tiers de ceux qui possèdent un smartphone disposent de l’application de leur banque principale sur leur mobile, ce qui représente un bond de 10 points en deux ans. Élargi à l’ensemble de la population, le taux s’élève à 59 % (+ 3 points en un an). Des écarts entre les catégories d’âge subsistent puisque 82 % des détenteurs de smartphone âgés de 35 ans et moins l’ont téléchargée (+ 6 points en un an), contre 59 % chez les plus de 35 ans (+ 2 points en un an).

Utilise-t-on pour autant son application mobile bancaire ? 45 % des répondants affirment la consulter au moins une fois par semaine et 9 % au moins une fois par mois. La fréquence d’utilisation est très forte chez les moins de 35 ans (81 %) comparativement au reste des catégories d’âge (58 %). Seuls 20 % des sondés expriment ne pas avoir téléchargé l’appli mobile de leur banque sans avoir l’intention de le faire, alors qu’ils sont 13 % à dire avoir prévu de le faire. Notons que 4 % ont téléchargé leur appli bancaire sans l’utiliser.

Le smartphone pour les opérations bancaires récurrentes

L’application mobile sur smartphone ou tablette est privilégiée pour les opérations les plus récurrentes : consultation de comptes (59 %), analyse du budget (51 %), voire réalisation d’un virement sur un autre compte (46 %). En revanche, dès qu’il y a un besoin d’informations ou une souscription d’un produit, l’écran de l’appli mobile laisse place à l’écran d’ordinateur. C’est le cas pour souscrire un produit bancaire ou financier (80 %), ajouter un bénéficiaire pour un virement (67 %) ou commander un moyen de paiement (67 %). Si une personne dispose de deux écrans possibles pour faire de la banque en ligne, elle plébiscite toujours l’ordinateur quelle que soit l’opération bancaire.

L’étude s’est intéressée à la renommée des néobanques qui proposent des services de banque en ligne comme l’agrégation de comptes, les cartes multidevises ou encore le coaching budgétaire. Parmi les Fintech, 24 % des sondés disent connaître Bankin’ (38 % des moins de 35 ans), même si plus de la moitié avoue ne pas savoir précisément ce qu’elle propose. Ils sont 16 % à connaître Lydia et Linxo, 15 % N26 et Pumpkin, 14 % Revolut, et 11 % Morning. L’usage varie selon l’âge. Par exemple, si les actifs de moins de 50 ans sont les plus nombreux à utiliser Revolut, cette part est faible chez les moins de 25 ans.

Les conseillers bancaires toujours plébiscités pour ouvrir ou fermer un produit financier

Les clients se saisissent-ils des opportunités offertes par la banque en ligne pour opérer avec plus d’autonomie ? L’étude indique qu’un Français connecté sur deux (49 %) a réalisé une opération financière en 2018 (placement d’épargne et/ou souscription d’un crédit). L’action la plus répandue est l’ouverture d’un livret d’épargne (21 %), loin devant la souscription d’une assurance vie en ligne (12 %) et celle d’un prêt conso (12 %). Les transactions liées aux SICAV et aux fonds communs de placements (FCP), le prêt à une entreprise ou à un particulier, et la clôture d’un PEA sont les opérations les moins effectuées.

Néanmoins, la plupart des opérations financières sont menées uniquement avec un conseiller bancaire (57 %), au téléphone ou en agence. L’exemple le plus évocateur est la souscription d’un emprunt immobilier qui s’opère seulement avec un conseiller pour 81 % des Français connectés. En règle générale, ouvrir ou fermer un produit bancaire réclame toujours l’intervention d’un chargé de clientèle pour des raisons de praticité et de rassurance. Malgré tout, les Français sont de plus en plus nombreux à penser qu’un algorithme peut se substituer au conseiller bancaire (38 %, + 8 points en trois ans), une perception plus élevée chez ceux qui recherchent des meilleurs rendements.



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