Le cash a-t-il encore un avenir ? Selon l’étude annuelle sur les moyens de paiement menée par Capgemini et Royal Bank of Scotland, on pourrait en douter.
Il ressort de cette vaste enquête réalisée à l’international que le paiement dématérialisé, par carte ou par chèque essentiellement, a connu une forte progression l’année passée, puisqu’il a atteint les 390 milliards de règlements. Cette hausse très sensible traduit l’usage toujours plus important de ces modes de paiement dans certains pays, notamment asiatiques et en Russie. En 2014, le paiement par carte ou par chèque était en hausse de 37 % en Chine et de 33 % en Russie. La hausse est de 11 % en Corée. Dans certains pays, on dégaine très facilement la carte bleue ou le chéquier : c’est le cas en Finlande, qui enregistrait un record de 450 paiements dématérialisés par personne en 2013. Raisons de cet engouement, selon l’étude Capgemini-Royal Bank of Scotland, des systèmes de paiement innovants et accessibles, une économie en bonne santé et un pouvoir d’achat plutôt élevé.
Derrière les Finlandais, les Américains ont réalisé 390 paiements hors espèces et les Hollandais, 330. Les Français, eux, ont effectué la même année 270 paiements par carte ou par chèque. L’usage du chéquier, lui, décroît toujours : en 2013, il ne représentait plus que 13,7 % des paiements hors argent liquide ? contre 50 % en 2003. Jusque dans les années quatre-vingt, ce mode de paiement devançait largement la carte bancaire. Tous modes de paiement confondus, la carte gagne chaque année du terrain. En 2014, elle représentait 49,5 % des transactions dans l’Hexagone.
Elle devrait donc logiquement supplanter les paiements en cash dès cette année, toujours plus dopée par les achats en ligne ou le paiement sans contact.