Pas à pas, la biométrie fait son entrée dans le monde de la banque. Outre-Altantique, Citigroup a lancé une phase de test mettant en œuvre l’identification des clients par l’iris de l’œil.
Des distributeurs de billets ont été spécialement adaptés pour présenter cette fonctionnalité, imaginée par Diebold, également concepteur de machines à voter basées sur la biométrie ; le mois dernier, cette société a acquis Wincor Nixdorf, géant allemand des DAB. L’identification des personnes par l’iris permet aux clients de retirer de l’argent sans présenter leur carte bancaire, ni saisir de code, ce qui est considéré comme un atout non négligeable en matière de sécurité. La banque Citigroup a mis en place deux dispositifs tests : le premier, Irving, est proposé dans la ville de New York. Pour retirer du cash, les clients n’ont donc pas besoin de carte, et n’ont besoin de saisir aucun code : il leur suffit de s’identifier grâce à la caméra de leur smartphone et de se connecter via un flashcode pour valider le retrait, ou bien d’être reconnu à partir du scan de leur iris pour être servi.
Le second dispositif, baptisé Janus, est également un distributeur connecté à double face capable d’envoyer les reçus de carte bancaire directement par mail ou sms. Mais les clients seront-ils prêts à franchir le pas, à terme, du tout-biométrique en matière bancaire ? Les failles sont toujours possibles, même avec technologies les plus avancées : la fiabilité de la reconnaissance de l’iris a été mise à mal à plusieurs reprises. L’année dernière, le club de hackers « white hat » Chaos Computer Club a réussi à tromper un système d’identification… grâce à un masque constitué d’une photo haute résolution.