Elles sont souvent encombrantes dans le porte-monnaie, quand elles ne s’entassent pas au fond d’une coupelle faute de les avoir écoulées chez les commerçants du coin : les très petites pièces de 1 et 2 euros n’ont pas la cote, et des pays de la zone euro commencent à les retirer purement et simplement de la circulation.
Récemment, c’est l’Irlande qui a franchi le pas : depuis le 28 octobre, les magasins peuvent arrondir leurs prix aux 5 centimes les plus proches. Ainsi, un produit à 8,23 euros peut passer à 8,25 euros et un achat de 9,22 euros, à 9,20 euros. Une règle de l’arrondi qui reste toutefois facultative, et soumis au bon vouloir des commerçants, mais aussi à l’accord des consommateurs. Les prix sont toujours affichés au centime près et la mesure d’arrondi valable uniquement pour les paiements en liquide. L’Irlande n’est pas le seul pays de la zone euro à avoir mis en place cette mesure « anti-petites-pièces » : avant elles, la Belgique, les Pays-Bas ou la Finlande ont agi en ce sens.
Monnaie coûteuse
Si cette menue monnaie est encombrante pour le consommateur, elle est également coûteuse à fabriquer : c’est d’ailleurs cette raison qui pousse les gouvernements à faire disparaître les centimes. Par exemple, la banque centrale d’Irlande évalue à 0,0165 euro le coût de production des pièces de 1 centime. A priori, la France n’est pas prête, elle, à voir mourir ses petites pièces, et pour cause : le coût de production reste avantageux. De 0,012 euro pour la pièce d’un centime, il passe à 0,013 euros pour la pièce de 2 centimes. Reste à savoir si la disparition des toutes petites pièces n’entraînerait pas une augmentation des prix… D’après la Commission européenne, la mise en place de l’arrondi aux Pays-Bas et en Finlande, n’a pas fait valser les étiquettes.