Le crowdlending est un (autre) secteur du financement participatif qui connaît des débuts fulgurants. Ces douze derniers mois, ce sont près de soixante-dix plateformes dédiées à ce type de financement qui ont été créées.
A ce jour, une dizaine sont effectivement actives, mais l’une d’entre elles fait des étincelles : en moins d’une année après son lancement, Lendix a permis le financement de 47 projets, tous portés par des petites et moyennes entreprises. Ces financements ont atteint, au total, 8,5 millions d’euros. La fintech est désormais la première plateforme française de prêts aux PME, devançant Unilend : cette plateforme a déjà prêté 6,6 millions. Elle est suivie par Lendopolis avec 2,63 millions, Finsquare - 2 millions - ou encore Lendosphère, qui a permis 1,45 million de financement. Lendis attire les entreprises, et par seulement les plus petites, les moins connues ou les moins ambitieuses. A la faveur de la nouvelle réglementation sur le financement participatif, la plateforme a pu prêter, pour un seul projet, un million d’euros : c’était en octobre dernier, au bénéfice de la foncière Orexim. Lendix a su s’entourer très vite d’une équipe performante, dont Olivier Goy, fondateur, président du directoire de l’entreprise mais aussi ancien PDG de 123Venture, société de capital-investissement. La plateforme est dotée d’un fonds de titrisation permettant de prêter 25 millions d’euros aux entreprises, en plus des sommes prêtées par les investisseurs particuliers. Lesquels peuvent profiter de rendement de 4 à 9 % - pour le moment.
Fort de son succès en France, Lendix se lance en Espagne, puis prévoit de se développer en Italie dès 2016. Une nouvelle levée de fonds sera nécessaire, après le premier tour de table de 3,2 millions d’euros du début de l’année 2015.