Hausse des tarifs bancaires : les banques en ligne toujours plus concurrentielles

Hausse des tarifs bancaires : les banques en ligne toujours plus concurrentielles

Alors que les banques de réseau généralisent les frais de tenue de compte, leurs concurrentes en ligne baissent leurs tarifs.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 30 Janvier 2016

Dans un contexte de hausse généralisée des frais de tenue de compte qui concerne la grande majorité des banques de réseau, les établissements sans agence veulent plus que jamais marquer leur différence. Les consommateurs ne s'y trompent pas : les banques en ligne enregistrent en cette période de très bons chiffres avec un nombre de d’ouvertures de comptes soutenu. Frais absents, très réduits ou en baisse, carte de paiement gratuite, offres de bienvenue alléchantes… Les banques du web font savoir que leur stratégie est complètement différente de celle des banques traditionnelles. En ce début d’année, devant le tollé suscité par l’augmentation des frais de tenue de compte, elles ont décidé de réagir : Fortunéo a en premier ouvert les hostilités en annonçant une baisse du coût de retrait au distributeur et du règlement par carte chez les commerçants, lorsque le client réalise ces opérations en devise. Les banques en ligne se montrant très réactives face aux tarifs de leurs concurrentes directes, Boursorama n’a pas tardé à aligner sa ligne tarifaire. En l’absence de package et de frais de tenue de compte, les offres des banques en ligne sont, de fait, toujours plus intéressantes que celles des banques traditionnelles. Seule ombre au tableau : la condition de revenus, domiciliation ou de niveau d’épargne, qui peut exclure un certain nombre de clients de ces performances. Seule exception du paysage bancaire en ligne de ce point de vue, monabanq : la filiale du Crédit Mutuel, tout en proposant une offre à 2 euros par mois, n’impose pas à ses clients de justifier d’un seuil de revenus minimal.

Tarifs bancaires : manque de clarté

La jungle des tarifs bancaires avait été épinglée en décembre dernier par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui avait relevé des anomalies dans 9 % des 300 établissements scrutés sur sept mois entre 2014 et 2015. Les lacunes en matière d’information tarifaire sont le principal grief de l’institution. Plus préoccupant, certaines banques ne « pensent » pas toujours à proposer à leur clientèle fragilisée économiquement un forfait spécifique garni de services de base adaptés, plafonné à 3 euros par mois. Pourtant, la loi impose aux banques de proposer ce type de prestation aux clients concernés. Et, même si le montant des commissions d’intervention a été revu légalement à la baisse, un certain nombre d’établissements ne font pas d’efforts pour être moins-disant que les limites supérieures imposées… En bref, les banques, et spécifiquement celles qui proposent l’accueil physique de leurs clients s'accrochent à leurs tarifs, malgré la manne offerte par les comptes de dépôt : plus de 300 milliards d’euros. De plus en plus de particuliers, déçus par les rendements de plus en plus maigres des produits d’épargne, laissent dormir leur argent sur leur compte à vue… sans qu’il soit rémunéré. En la matière, les banques françaises ne sont pas un exemple : contrairement à leurs consœurs européennes, seule une poignée d’établissements bancaires hexagonaux proposent la rémunération des comptes de dépôt.



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