D’après une récente étude du cabinet Deloitte, les métiers de la banque n’attirent plus vraiment les jeunes.
L’enquête régulière « Talent in Banking » menée auprès de 211 000 étudiants d’écoles de commerce de trente pays à travers le monde montre que travailler dans une banque n’est plus vraiment un objectif attractif. Si on en croit les données recueillies par Deloitte, l’intérêt pour les professions bancaires ne fait que pâlir depuis quelques années : depuis 2008, il a régressé de 4,3 %, au bénéfice d’autres secteurs plus attractifs, comme le numérique. Le cabinet d’étude prévoit qu’à ce rythme, le secteur des technologies devrait attirer plus d’étudiants que celui de la banque d’ici à l’horizon proche de quatre années. Désormais, seuls 10 % des étudiants projettent de faire carrière dans une banque. La France se positionne vingt-quatrième sur l’échelle du manque d’intérêt pour les métiers bancaires. A l’inverse, les étudiants les plus enclins à embrasser ces carrières se trouvent dans les grandes écoles en Chine, à Hong Kong ou encore à Singapour. Dans ces pays, près d’un étudiant sur trois dit souhaiter travailler dans le secteur bancaire.
Image un peu trop vieillotte, mais aussi trop masculine… la banque, malgré des perspectives de rémunération « naturellement » plus alléchantes que dans d’autres secteurs, perd de son attrait un peu partout. Ceux des étudiants français qui choisissent une carrière dans la finance se voient plutôt faire carrière dans des banques d’affaires américaines, au premier rang desquelles J.P. Morgan. S’ils devaient choisir des employeurs en France, les mêmes étudiants porteraient leurs choix sur quelques grands groupes bancaires, tels BNP Paribas et Société Générale qui sont le plus spontanément cités.
L’enquête du cabinet Deloitte conclut que le secteur bancaire, pour donner envie aux jeunes, doit proposer flexibilité, un certain équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, tout en déployant toujours plus l’aspect formation et développement des salariés.