De nouveaux stress-tests programmés pour 2016
Hier, l’Autorité bancaire européenne a lancé la campagne des nouveaux stress-tests destinés à connaître la solidité des banques : la résistance potentielle aux crises sera donc de nouveau testée, et cette fois-ci sur 51 entreprises du secteur. Les acteurs concernés devront affronter les scénarios du pire, afin de répondre aux exigences de la haute autorité bancaire, qui a eu moins d’appétit cette année : elle a réduit de moitié le nombre d’établissements concernés. Pour autant, ces nouveaux stress-tests vont s’appliquer à 70 % des actifs bancaires de la zone euro.
Des changements dans les contrôles de fonds propres
Ce contrôle qui est maintenant régulier ne devrait pas obliger les banques à respecter un seuil minimal de fonds propres : les entreprises testées ont donc sans doute peu de chances de ne pas remplir les conditions pour réussir le test, dont les conclusions seront rendues en septembre. L’Autorité bancaire européenne ne devrait donc pas pointer du doigt une banque susceptible de défaillir en cas de crise, des prescriptions de recapitalisation devant, dans ces conditions, être mises sur la table.
L’EBA défend sa nouvelle campagne en indiquant que malgré l’absence de seuil de fonds propres à atteindre, elle mène « de toute façon un exercice de transparence pour les banques », doublé de la publication d’indicateurs et de ratio financiers très utiles à tout le secteur.
Sans être pointées du doigt, les banques seront tout de même obligées de tenir compte des conclusions les concernant dans le suivi régulier qui leur est imposé : un seuil de fonds propres leur est de toute façon imposé. Si l’objectif n’est pas atteint, le superviseur peut alors demander des actions permettant de redresser la solvabilité, avec à la clé une recapitalisation la limitation des dividendes versées aux actionnaires.