L’heure n’est pas à la prolifération des agences bancaire sur le territoire. Bien au contraire. Les établissements financiers font tout pour optimiser leur réseau et faire face à la baisse régulière, d’année en année, de la fréquentation de leurs guichets sous l’effet de la digitalisation des usages.
La Société Générale, par exemple, a confirmé qu’elle entendait réduire de 20% le nombre de ses agences d’ici à 2020, ce qui se traduira par la fermeture d’environ 400 points de vente sur les 2.221 que compte la banque.
Le digital en plein boom
La « SocGen » prévoit également de développer ses outils virtuels et de faciliter l’échange dématérialisé de documents. Dans un communiqué publié le 20 novembre dernier, la banque au logo rouge et noir annonce vouloir étendre la gamme de ses services sur smartphone en 2016. Via sa nouvelle application mobile, « les clients pourront ouvrir un compte ou un livret d’épargne en ligne [sur un smartphone], mais aussi modifier directement et à tout moment le plafond de leur carte bancaire et souscrire un crédit à la consommation », détaille le communiqué de la SG.
La « Générale » compte, en outre, accroître le nombre d’agences équipées d’espaces libres services, permettant aux clients d’effectuer des opérations courantes, tels que des virements ou des dépôts de chèques, même lorsque les guichets sont fermés.
Avant la SocGen, le Crédit Agricole Ile-de-France avait dévoilé dès novembre 2013 un plan de restructuration, qui a conduit à la fermeture de 50 agences sur les 325 de la région francilienne. BNP Paribas a également engagé une transition dans ce sens, avec des points de vente supprimés et un réaménagement de son réseau.
Réduire les coûts
La première banque française souhaite mieux répondre aux attentes de ses clients, en mettant l’accent « dans les années à venir sur la digitalisation et le "sur mesure" », a précisé l’établissement du boulevard des Italiens, lors de la publication de ses résultats annuels le 5 février 2016.
Si les banques réduisent le nombre de leurs points de vente, c’est que ces infrastructures sont de moins en moins rentables compte tenu de la baisse de leur fréquentation. Les résultats d’un sondage, publié en octobre 2015 et réalisé par OpinionWay pour le fabricant d’automates allemand Wincor Nixdorf, confirme cette tendance : 48% des Français disent se déplacer moins souvent dans leur agence qu’il y a cinq ans.
Tandis que les établissements bancaires diminuent le nombre de guichets et de conseillers « physiques », les banques en ligne séduisent, elles, de plus en plus de particuliers. Beaucoup de ces « pure players » sont d’ailleurs rattachés aux acteurs « traditionnels », à l’image de Boursorama qui appartient à la Société Générale ou de Fortuneo, filiale du Crédit Mutuel Arkea.