Les banques « classiques » en pleine mutation

Les banques « classiques » en pleine mutation

Bousculées par l'avènement du mobile et l'appétit des fintechs, le modèle de la banque traditionnelle est aujourd'hui menacé
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 08 Avril 2016

Vers une diminution des agences bancaires physiques

Une récente étude de Citigroup sur le sujet de la « Disruption numérique », vient confirmer cette tendance : elle établit que près d’un tiers des effectifs bancaires est amené à disparaître à l’horizon de dix ans. Conséquence directe, une agence sur deux pourrait fermer à cette échéance, toute proche.

Ce scénario négatif concernant les banques de réseau, n’est pas nouveau : depuis vingt ans, avec la digitalisation galopante et l’arrivée massive des nouvelles technologies dans la vie quotidienne des usagers, on annonce une transformation radicale du monde bancaire tel qu’il existait jusqu’ici. Dans l’enquête qu’il a publiée, Citigroup évalue à 1,8 million le nombre d’emplois que pourrait perdre le secteur bancaire européen et américain d’ici à dix ans.

La situation européenne

Aujourd’hui, en Europe, la banque représente environ 2,9 millions d’équivalents temps plein (ETP). Si on en croit les projections de Citigroup, le nombre d’ETP en 2025 n’atteindrait plus que 1,82 millions. La banque de détail accuserait particulièrement le coup, avec ses quelques 37 000 agences aujourd’hui en activité, et ses 220 000 employés. Mais les disparités sont grandes au sein même de l’espace européen : le réseau d’agences bancaires en Italie, en France ou en Espagne est beaucoup plus dense qu’en Europe du Nord. Ce qui suppose qu’en France, par exemple, les conséquences de la transformation du modèle bancaire traditionnel amènerait à fermer une agence sur deux…

Certes, les banques de réseaux annoncent régulièrement des plans de suppression d’implantations physiques, avec à la clé des destructions d’emplois. « Les agences et les effectifs associés constituent 65 % de la base de coût des activités de détail d’une grande banque, et une large partie de ces coûts peut être supprimée via l’automatisation », note Citigroup dans son étude. Les clients s’affranchissent des services auparavant fournis par les agences : les usages changent, et la banque doit pouvoir s’adapter.



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