La BCE demande aux banques un plan anti-Brexit

La BCE demande aux banques un plan anti-Brexit

La Banque centrale cherche à savoir comment les banques affronteraient une sortie de l'Union de la Grande-Bretagne
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 16 Mai 2016

Et si la Grande-Bretagne quittait l’Union européenne ?

Quelle incidence l’événement politique et économique aurait-il sur le secteur bancaire ? Cette question préoccupe la Banque centrale européenne, qui a décidé de mettre les établissements bancaires à l’épreuve sur le sujet. L’institution de régulation a mis en place une consultation écrite auprès des grandes banques européennes, afin que celles-ci précisent leur plan d’urgence en cas de Brexit.

Dans le détail, il est demandé aux banques de prendre la mesure des risques encourus si survient cette sortie et de détailler les moyens mis en place pour y faire face. Tous les grands groupes bancaires européens sont liés à un degré plus ou moins important au marché britannique, notamment dans la banque d’investissement, et leurs implantations comptent parfois un grand nombre d’employés. La Banque Centrale Européenne s’inquiète notamment du degré d’exposition des banques à la Livre Sterling, des risques réels des activités boursières, obligataires et de crédits exercés sur le marché britannique.

Mesurer les risques sans inquiétudes

Pour autant, aucun établissement ne semble aujourd’hui très inquiet sur l’impact sur ses activités bancaires et financières outre-Manche en cas de Brexit. Pour le moment, la BCE n’a pas décidé de mesures spécifiques, préférant prendre le pouls plutôt que de donner des consignes. L’institution s’intéresse également en ce moment au sujet du financement de l’import-export, et ceux des prêts octroyés à des entreprises britanniques ou allemandes ayant une activité en Grande-Bretagne.

Le 23 juin prochain, nos voisins décideront s’ils veulent rester dans l’Union ou y renoncer. Ce référendum, s’il décide une sortie de l’Europe, ne sera pas synonyme d’un claquement de porte du jour au lendemain : des mois devront s’écouler avant que le divorce ne soit effectif, et cette longue période laissera aux banques le temps d’un passage en douceur.



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