Brexit : réaction épidermique et effets modérés ?

Brexit : réaction épidermique et effets modérés ?

Le « non » à l'Union européenne rebat aussi les cartes du secteur bancaire et financier
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 28 Juin 2016

Les résultats du référendum organisé outre-Manche sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, n’ont pas manqué de faire réagir les places boursières :

Le « non », redouté, a fait plonger certains titres parmi lesquels les valeurs bancaires, très bousculées vendredi dernier. Certaines banques françaises ont été parmi les premières concernées, soulevant des interrogations sur leur capacité à survivre au Brexit : BNP Paribas a dévissé de 17,4 %, Société Générale de plus de 20 %, Crédit agricole enregistrant une baisse de 14 % et Natixis subissant une chute 17 %…

Cette fébrilité traduit la réalité des imbrications dans le monde bancaire et financier actuel :

Ces groupes français sont massivement implantés à Londres, notamment pour leurs activités de financement et d’investissement. La perspective d’un détachement du Royaume-Uni du giron européen fait craindre un affaiblissement de la City et entraînerait, pour toutes les banques présentes, une baisse d’activité notable dans la capitale du pays et une obligation de relocalisation d’une partie des équipes vers d’autres places financières européennes ou celles d’autres continents, notamment l'Asie.

Frédéric Oudéa, patron de la Société général, s’est voulu rassurant quant aux conséquences du « non » britannique, indiquant le secteur bancaire et financier était préparé à en assumer les conséquences. « Les infrastructures (immeubles, systèmes informatiques…) existent pour transférer les salariés » a précisé le PDG.
Pour la City, l’un des risques induits par la nouvelle situation est que Londres perde le passeport européen permettant à tout établissement de crédit ou de paiement agréé dans l’un des pays de l’Union, de travailler dans tous les autres pays d’Europe. En quittant l’Europe, le Royaume-Uni perdrait cette faculté d’autorisation et les droits de passeport deviendraient caducs, une situation dommageable pour les banques américaines, par exemple, qui se sont installées à Londres pour mieux échanger avec l’Europe dans son ensemble.

Alors, qui pour prendre la place de la City ? Les experts parient aujourd’hui sur Francfort, Dublin, Luxembourg et Paris.



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