Être généreux en ligne ?
C’est simple et c’est de plus en plus fréquent, comme le révèle une étude réalisée ce printemps par l’Ifop et l’agence Limite. D’après l’enquête, les Français qui donnent en faveur des diverses causes sont 26 % à avoir déjà fait un « e-geste ». Il reste encore 74 % de donateurs qui se cantonnent à la générosité classique, qui passe le plus souvent par le chèque, le virement ponctuel ou automatique, les espèces.
Entre 2010 et 2016, le nombre de personnes qui sont passées au don en ligne a augmenté de trois points : une élévation modérée, certes, mais laissant à penser que cette forme d’aide a une belle marge de manœuvre pour se développer dans les prochaines années.
Une question de génération
Comme l’explique le fondateur de l’agence Limite, Laurent Terrisse : « Les donateurs trouvent qu’il y a une 'normalisation du don en ligne', c’est même quasiment l’unique moyen de dons pour les moins de 35 ans », explique le responsable. Sans surprise, l’enquête montre que les donateurs les plus généreux sont aussi les personnes disposant de revenus réguliers et élevés.
Le don en ligne est particulièrement synonyme de « don d’urgence », et mobilise ceux qui n’ont pas l’habitude d’apporter une contribution financière régulière en faveur d’une association ou d’un organisme.
Selon l’étude, la part des moins de 35 ans qui déclarent réaliser des dons en ligne est en constante hausse depuis six ans : 22 % de cette tranche d’âge propose son aide financière de cette manière, contre 15 % en 2010. Les associations, il est vrai, maîtrisent de mieux en mieux les usages des réseaux sociaux qui démultiplient la visibilité des campagnes et appels aux dons et sont massivement investis par les jeunes générations.