Des fraudes souvent sournoises
Le marché du micropaiement sur mobile et en ligne est victime d'un nombre de fraudes non négligeable que les opérateurs voudraient bien éradiquer à moyen terme.
Des services tels Internet + et SMS+ qui permettent à leur utilisateurs de faire des achats de moins de 30 euros imputés par la suite sur la ligne de mobile, sont régulièrement mis en cause. Des prélèvement peuvent être réalisés de manière insidieuse pour le consommateur : certains éditeurs profitent de la méconnaissance concernant ce type de service pour débiter les clients sans que ceux-ci en soient informés.
Il suffit parfois de cliquer sur une vidéo ou un publicité pour que soit réalisé un paiement ponctuel ou même régulier : certes, les sommes prélevées peuvent rester modestes, mais le consommateur n'en découvre la réalité que lorsqu'il prend connaissance de sa facture de téléphonie ou d'internet. Il peut même passer complètement à côté de l'information s'il n'épluche pas régulièrement ses relevés que met à sa disposition son opérateur mobile ou box... souvent en ligne, ce qui ne facilite pas la curiosité et l'instinct de vérification systématique.
Une défense collective
Pour riposter à cet état de fait, les opérateurs réunis sous la bannière de l'Association française du multimédia mobile (AFMM) ont décidé s'agir : « Notre mission, c'est de réguler ce secteur et de limiter le plus possible les arnaques. L'objectif, c'est zéro tolérance », a déclaré au journal les Echos le président de cette instance, Christian Bombrun. L'AFMM a édité une liste noire d'éditeurs frauduleux et chacun des opérateurs ont exigé des sanctions, trois fois plus nombreuses depuis le début de 2016 que pour toute l'année 2015. Les opérateurs ont donc vu baisser le nombre de plaintes adressées par leurs clients.
La réputation du paiement mobile est en jeu, à l'heure où Paylib et Apple Pay abordent le marché français.