Le liquide, moyen de paiement favori
Sortir des pièces ou des billets de son portefeuille pour régler ses achats constitue un geste encore loin de disparaître. D’après une étude de CPoR Devises, premier intervenant sur le marché du change manuel, les espèces sonnantes et trébuchantes restent le moyen de paiement favori dans près de 85% des transactions des consommateurs autour du globe. Selon MasterCard, environ 1.400 milliards de dollars sont ainsi passés de la main à la main dans le monde en 2016, un chiffre jamais atteint jusqu’à présent.
L’Union européenne (UE) ne fait pas exception. D’après la Banque centrale européenne (BCE), l’argent liquide représente encore 60% des opérations d’achat. Le paiement par carte bancaires ou via son smartphone souffre encore beaucoup de la concurrence du « cash ». Pourtant, CPoR note que certains pays, comme la Suède, le Danemark, la Norvège ou encore la Corée du sud, commencent à mener des politiques en faveur de la suppression progressive des espèces pour réduire les coûts des banques et lutter contre les faux billets, le blanchiment d’argent ou encore l’économie souterraine.
Différents freins face aux nouveaux moyens de paiement
A une époque où les démarches sont de plus en plus dématérialisées et les nouveaux moyens de paiement en plein développement, comment expliquer la résistance des pièces et des billets ? CPoR Devises prend en exemple les Allemands qui considèrent que l’argent liquide est « non seulement pratique mais aussi un solide bouclier qui protège l’autonomie et la vie privée de chacun ». En payant en espèces, il n’y a pas de risque de se faire voler ses données personnelles ou d’être victime d’une cyber-attaque. Les freins à l’utilisation d’autres modes de paiement sont donc essentiellement psychologiques.
Un sentiment qui se retrouve lorsque qu’un séjour à l’étranger est prévu et se pose la question de comment faire des économies quand on part à l'étranger. 66% des personnes interrogées choisissent de changer de l’argent avant de partir pour pouvoir disposer, une fois sur place, d’un peu de monnaie. Les retraits moyens s’élèvent à 495 euros. « La majorité des Français considère cette solution comme plus économique, plus sûre et plus pratique », note CPoR Devises. L'utilisation de pièces ou de billets permet notamment de limiter les frais qui peuvent vite grimper lors de l’utilisation de sa carte de paiement à l’étranger. Pour toutes ces raisons, le cash semble encore avoir de beaux jours devant lui.