Conjoncture économique : la Banque de France pas si pessimiste

Dans sa seconde enquête de conjoncture de février, la Banque de France (BdF) maintient son estimation d’une croissance faible, mais réelle pour le premier trimestre 2014 : l’institution table sur un chiffre positif de 0,2 % pour l’économie française. Elle a également revu à la hausse de 0,5 % sa prévision de croissance concernant le quatrième trimestre 2013, d’après sa deuxième estimation fondée sur l’enquête mensuelle de conjoncture de novembre dernier. Il y a un mois, la Banque de France prévoyait une croissance de 0,4 % pour cette période. Cet optimisme très mesuré fait suite à la contraction du PIB de 0,1 % du troisième trimestre 2013.
Selon la BdF, le climat des affaires dans l’industrie se détend également, avec une hausse d’un point de son indicateur par rapport au mois d’octobre dernier. Mais le climat des affaires dans le secteur des services, lui, serait moins serein, puisque la Banque de France le place en baisse d’un point dans la même période. Le taux d’utilisation des capacités de production industrielle se porte mieux, lui aussi : selon les chiffres de la Banque de France, il a connu une nouvelle progression en février et s’est élevé à 76,5 % pour ce mois. La BdF juge cependant que la production industrielle est en meilleure forme, en février, dans presque tous les secteurs, avec une très bonne tenue dans la chimie, l’industrie pharmaceutique, et les machines et équipements. Pour son étude de conjoncture, l’institution a interrogé des chefs d’entreprise qui ont confirmé que les carnets de commande se remplissaient mieux, aujourd’hui, qu’il y a quelques mois. Même (léger) regain d’optimisme pour la trésorerie des entreprises françaises qui, elle aussi, respire mieux en ce début d’année.