Les start-up, cible de choix pour les banques

Les start-up, cible de choix pour les banques

À défaut d’ouvrir en grand les vannes du financement aux jeunes entreprises innovantes, les banques commencent à développer des solutions ciblées pour des jeunes pousses sélectionnées.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 29 Mars 2014

La création et le développement des entreprises innovantes intéressent de plus en plus les banques. Au-delà des aides particulières que leur dédient institutions et organismes spécifiques ― dont la Banque publique d’investissement (BpiFrance), qui a créé ad-hoc des solutions de financement variées ―, les jeunes pousses peuvent s’adresser à leur établissement privé favori, qui les aidera à financer leur projet sous forme de prêt le plus souvent, éventuellement en complément du soutien de BpiFrance. Des aides à la R & D à l’investissement en fonds propres, la banque publique d’investissement est l’un des premiers interlocuteurs auxquels doivent penser les jeunes entreprises pleines d’idées mais en mal de financements.

Aide sélective

La porte de la banque est donc ouverte, mais pas tout à fait en grand… Car il faut rarement compter sur un apport en capital de la part des établissements bancaires, même pour les start-up aux idées les plus prometteuses. L’offre de financement direct et sous forme de package n’est pas à l’ordre du jour, même si les solutions à la carte sont assez nombreuses. Une poignée de banques a ouvert une autre voie au soutien des entreprises innovantes, avec un soutien ciblé, fondé sur la sélection. BNP Paribas, en partenariat avec la plateforme d’equity crowdfunding WiSeed : le projet est devenu opérationnel en janvier. WiSeed propose aux particuliers d’investir dans des TPE et PME innovantes nouvellement créées, et affiche déjà, selon ses propres chiffres, plus de vingt mille investisseurs potentiels. Dix start-up sont sélectionnées tous les mois par les membres, et trois d’entre elles sont désignées, après audit, pour recevoir une levée de fonds de 50 000 à 500 000 euros contre 5 à 20 % de leur capital.
Les investisseurs, réunis en holding, deviennent actionnaires des entreprises à raison de parts débutant à 100 euros. L’objectif de l’Atelier BNP Paribas est de sélectionner cinq start-up qui ont réussi leur financement sur WiSeed en tant que fournisseurs de solutions innovantes ; le prototype de leur produit ou de leur service qu’elles pourront expérimenter pendant quelques mois au sein d’un des métiers du groupe bancaire constituera une référence pour leur lancement et leur essor.
De son côté, le Crédit Agricole a créé en plein cœur de Paris, rue de la Boétie, sa « Pépinière », ou « village de l’innovation » dédié au lancement d’une centaine de start-up, essentiellement liées aux secteurs de la santé, de l’environnement, de la domotique et de l’agroalimentaire. L’objectif de la banque verte est de soutenir ces jeunes entreprises innovantes par un conseil juridique et financier, mais aussi de leur permettre de présenter leur projet dans une salle d’expo dédiée, d’échanger avec décideurs et chercheurs. Du concret, donc, pour accompagner les entreprises dont les applications concrètes compteront demain dans notre vie quotidienne, comme l’espère le Crédit Agricole.
Car pour le réseau de banques coopératives et mutualistes régionales, l'enjeu est bien de développer le maillage des « Pépinières » afin de travailler localement à l'innovation, vectrice évidente de croissance économique.



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