Facebook, bientôt une banque ?

Facebook, bientôt une banque ?

Les géants du web feront-ils bientôt de l'ombre aux banques ? Rien n'interdit de le penser, à l'heure où le plus grand d'entre eux prépare le terrain pour proposer à ses utilisateurs un panel de services financiers.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 31 Mai 2014

Et si les réseaux sociaux et les géants du net devenaient (aussi) des banques ? L’hypothèse n’a rien de fantaisiste, à l’heure où les cartes du monde bancaire sont complètement rebattues par la révolution numérique. Les monstres du net lancent un à un leurs propres solutions pour le paiement en ligne, le stockage des moyens de paiement ou le transfert d’argent. En 2011, Google Wallet se lançait pour concurrencer Paypal, la solution « Anytime, Anywhere, Anyway » aux 143 millions de comptes actifs. C’est aujourd’hui au tour de Facebook d’avancer ses pions dans ce domaine : la firme de Menlo Park voudrait se préparerait à lancer un service de transfert d’argent inernational, à partir de sa plateforme irlandaise. En avril, le Financial Times révélait ces intentions, en indiquant que l’entreprise de Mark Zuckerberg avait déposé un dossier auprès de la Banque centrale d’Irlande, dans l’objectif d’obtenir une licence e-money et de proposer sa monnaie électronique. Le nouveau service que Facebook compte mettre en place devrait permettre à ses utilisateurs de stocker de l’argent en ligne, régler leurs achats et, donc, de transférer de l’argent. Pour rentabiliser son offre, Facebook percevrait des commissions sur les transactions. Le réseau social, qui compte aujourd’hui plus de 1,2 milliard d’utilisateurs dans le monde, se rapprocherait donc des services basiques d’une banque en ligne, sans toutefois pouvoir en endosser complètement le modèle, soumis à de multiples contraintes réglementaires. Le Financial Times, bien renseigné, évoque même le rapprochement de Google avec quelques start-ups spécialistes des paiements internationaux, comme TransferWise, dans l’objectif d’optimiser le lancement de son nouveau service.

Banque : un pas à franchir

Facebook, il est vrai, n’est pas à proprement parler dans une phase de test sur le paiement en ligne. L’entreprise propose déjà aux Etats-Unis un service de transactions permettant de traiter des achats réalisés via des applis Facebook. L’année dernière, le volume de ces transactions s’est élevé à 2,1 milliards de dollars ; le service est loin d’être une part négligeable des revenus du réseau social, puisqu’il en représente un dixième… grâce aux commissions prélevées sur les montants des transactions. Déployer un service plus complet encore permettrait donc à la firme américaine de consolider des revenus déjà conséquents. Aujourd’hui, aucun des grands acteurs du web n’a intérêt à être à la traîne des opportunités qui s’ouvrent à eux sur le marché du paiement en ligne, et ils feront tout pour franchir le pas vers les services ? basiques ? ? de banque en ligne. S’ils peuvent disposer sans trop de problème de tous les outils numériques pour déployer le e-banking, ces géants que tout le monde fréquente ont aussi de beaux atouts en ce qui concerne le nombre de clients potentiellement intéressés par leur nouvelle offre. Qui, de Google, de Facebook, d’Amazon ou de Skype pourraient devenir notre nouveau banquier ?



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