Banques et pros, des relations à personnaliser

Banques et pros, des relations à personnaliser

Les entreprises, surtout de taille modeste, ont parfois du mal à être comprises par leur banquier.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 08 Juillet 2014

Pas toujours facile pour un professionnel ou une petite entreprise de choisir sa banque. Surtout quand c’est la banque qui, d’abord, choisit des clients. Car si toutes les banques proposent des services et des offres de mieux en mieux adaptés aux entrepreneurs, notamment via des outils numériques très performants, la question centrale de la confiance demeure un point épineux. Depuis le rapport sur le financement des TPE demandé par le ministère de l’Economie jusqu’au tout récent rapport de l’Observatoire du financement des entreprises, l’amélioration des relations entre les pros et leurs banques est devenu un enjeu majeur, qu’on vient plus largement relier au manque de dynamisme économique. Que faudrait-il pour améliorer ces relations qui gagneraient à être plus fluides ? L’Observatoire du financement des entreprises identifie cinq principaux axes d’évolution : l’information délivrée par les banques aux entrepreneurs, des délais plus courts pour les demandes de crédits, l’adaptation des offres, la stabilité des interlocuteurs bancaires et le soutien extérieur en cas de litige. Les études de l'Insee se suivent et se ressemblent : les banques ne prêtent pas facilement aux TPE les crédits d’investissements et de trésorerie sont d’autant plus difficiles à obtenir que l’entreprise se trouve dans une phase où elle doit faire ses preuves. Aujourd’hui, près d’un tiers des petites et très petites activités accusent le coup d’un manque de trésorerie. Des offres adaptées à leur situation, en amont, des difficultés, permettraient d’éviter d’en arriver à des situations inextricables.

Info, oui ; tarifs, peut-être…

Car malgré la crise, les créations d’entreprises restent dynamiques, avec même une hausse de 2,3 % au premier trimestre 2014 par rapport à la même période de 2014. Mais les banques sont sélectives et peu prêtes à ouvrir un compte au premier petit entrepreneur venu, même si les tarifs proposés aux professionnels sont plus avantageux pour elles que ceux présentés aux particuliers. En moyenne, les frais imposés à un pro s’élèvent entre 1 500 et 2 000 euros, pour 150 euros proposés au client non pro… En la matière, la fidélité paie mal, puisque les petits entrepreneurs, une fois acceptés par une banque, ont peu l’occasion de trouver mieux ailleurs. Si la différence tarifaire n’est pas encore un critère très probant, la personnalisation de l’offre et sa dimension digitale peuvent faire la différence. Comme les particuliers, les professionnels peuvent profiter des avantages de la banque à distance et des multiples prestations pouvant être réalisées plus vite et de manière sécurisée. Pour essayer de se différencier, les banques travaillent à l’information préalable et constante des entrepreneurs, avec des services dédiés à l’info juridique, fiscale, administrative… Initiative typique, la Banque populaire qui, avec le Crédit agricole, se partage une large part du marché des TPE, a lancé un outil digital de conception de business plan. StartMyStory permet au futur entrepreneur de créer un dossier prévisionnel complet… avant d’être conseillé sur son projet et peut-être recruté par la banque, si le business plan tient la route. Vigilantes mais prêtes à s’adapter, les banques ont encore quelques efforts à faire pour rééquilibrer le dialogue avec les petites entreprises.



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