Les stress tests ont parlé

Fin du suspense pour les quelque 130 banques européennes scrutées par la BCE et l’European Banking Authority (EBA) : le bilan des tests de résistance a été officiellement publié hier. Finalement, le résultat est certainement plus doux que redouté, puisque seulement vingt-cinq établissements ont échoué au vaste « examen » qui leur a été imposé. Parmi les recalés, on compte neuf banques italiennes, trois grecques, trois chypriotes, deux belges, deux slovènes, une autrichienne, une irlandaise, une portugaise, une allemande, une espagnole et… une française, le Crédit de Refinancement de l’Habitat (CRH). Il est principalement reproché à ces établissements de ne pas disposer de suffisamment de capitaux propres, et donc d’être peu en mesure de résister à d’éventuelles crises financières. Pour autant, les verdicts qui viennent d’être énoncés concernent l’état des banques au 31 décembre de l’année passée : certaines d’entre elles ont donc déjà entrepris des actions visant à mieux répondre à des exigences servant leur solidité financière. Des opérations de recapitalisation ont été menées durant ces derniers mois, et la moitié des banques de la liste publiée hier ont augmenté leurs fonds propres de 15 milliards d’euros entre-temps. Il reste donc treize banques réellement « dans le rouge » face aux critères de la BCE, mais cinq ont déjà mis en place des plans pour redresser la situation. Les banques françaises qui étaient concernées par les tests de résistance ont présenté un niveau de fonds propres confortable et conforme aux objectifs qui leur sont demandés pour les mois à venir.
La Banque de France a salué des résultats confirmant « la qualité des actifs » et la capacité des établissements à résister « à des chocs sévères ». Dès le 4 novembre, la Banque centrale européenne sera chargée de superviser les 130 banques dont elle a contrôlé les capacités de résistance, avant que ne se mettent en place l’Union bancaire et le Mécanisme de supervision unique.