Le monde associatif a lui aussi besoin de banques : qu’une association compte dix ou plusieurs centaines d’adhérents, ouvrir un compte s’impose souvent comme une des premières démarches à effectuer au moment du dépôt des statuts. Une obligation, certes, mais qui permettra de disposer de moyens de paiement et, de fait, des outils permettant le versement des cotisations, mais aussi de percevoir des subventions le cas échéant. Les critères de sélection d’une banque, pour une association, sont d’abord liés à l’usage quotidien du compte. Si les espèces doivent être fréquemment déposées ou retirées, la banque de quartier sera évidemment préférée… C’est d’ailleurs l’un des freins à l’offre des banques en ligne pour la clientèle associative : les acteurs bancaires du web n’ont pas ou très peu développé de propositions en ce sens, contrairement aux banques de classique de réseau.
Des offres dédiées aux associations
Si rien n’oblige une association à ouvrir un compte spécifique, la plupart des groupes bancaires proposent des packs dédiés pour les comptes d’associations, qui comprennent notamment des outils d’aide et d’information, et souvent des plateformes spécifiques pour la collecte de dons et d’adhésions. Le tarif de ces forfaits s'élève en général à une dizaine d’euros pas mois, un critère qui peut faire facilement la différence en cas de concurrence accrue sur un secteur géographique. L’accès à distance est un point qu’aucune banque ne néglige plus : les associations ont intérêt à privilégier la mise à disposition d’un espace en ligne dédié et personnalisé, qui permet aux adhérents d’apporter leur contribution financière sans se déplacer. Un gain de temps et d’efficacité notoire pour les structures associatives, qui peuvent ainsi s’affranchir d'autre outil très utile, la possibilité d’exporter les écritures bancaires vers les écritures comptables : encore un gain de temps pour les permanents des associations.
Toutes les associations n’ont évidemment pas les mêmes besoins : selon leur taille et surtout leur budget annuel, elles peuvent privilégier certains service offert par la banque de leur choix. Les petites structures auront intérêt à choisir l’offre la moins chère, quitte à passer à côté des packs spécifiques comprenant des services dont elles auront peu besoin, par exemple la carte de paiement. Les associations de taille moyenne peuvent, elles, s’orienter vers une offre spécifique et demander de pouvoir compter sur un conseiller attitré, qui connaît bien le monde associatifs, ses particularités et les financements possibles. Les plus grandes associations préféreront une offre complète, comprenant des dispositifs indispensables comme une assurance de responsabilité civile élargie ou une couverture spécifique pour les activités développées au sein de la structure. Là encore, l’assistance sur les questions juridiques, de fonctionnement ou d’investissement seront indispensables. Si les banques mutualistes ou la Banque postale sont peut-être plus naturellement portées vers le monde associatif, les établissements « commerciaux » ont eux aussi développé des offres solides, très complètes et compétitives. La proximité fait souvent la différence.