Frais bancaires : des inégalités entre métropole et DOM/TOM

Fin mai, les employés des banques de Nouvelle-Calédonie ont décidé de démarrer une grève. Leur objectif : revaloriser leurs salaires. Cependant, ce mouvement gréviste a eu des conséquences sérieuses pour les usagers, selon l'UFC Que Choisir. Et pour cause, la grève ayant eu lieu à la fin du mois, de milliers de particuliers étaient dans l'attente du versement de leur salaire afin de payer leurs prêts et leurs factures. La grève a ainsi conduit à un retard, obligeant certains foyers à revoir d'urgence leurs budgets. Pourtant, les dépenses et les frais bancaires ont bien été prélevés sur les comptes des usagers. L'UFC Que Choisir adresse donc un message aux organismes bancaires pour suspendre les prélèvements de frais bancaires jusqu'à sept jours après de la grève, d'informer ses usagers des prélèvements et de limiter le taux des agios à 1 % maximum en cas de grève. Ces requêtes soulèvent un autre problème : l'absence de plafond des commissions d'intervention à Nouméa. Alors qu'en métropole, les montants de ces commissions sont plafonnés, en Nouvelle-Calédonie, il n'existe aucune règle en rigueur. Ce plafond est pourtant primordial pour assurer une meilleure flexibilité aux usagers des banques. En effet, ces prélèvements les amputent d'un budget considérable, particulièrement lors des grèves. Elles les plongent parfois dans des situations financières compliquées, dont ils ne sont pas responsables.
A la manière de la métropole, il est temps d'appliquer ce décret. Cela permettrait d'obtenir un plafonnement du montant des commissions mensuellement, en prenant en considération la situation financière de chacun. Avec cette mesure, les usagers pourraient souffler et ne pas souffrir des grèves bancaires. Cette situation montre que les usagers de la banque résidant dans les DOM et les TOM ne sont pas sur le même pied d'égalité qu'en métropole.