Le crowdfunding profite aux entreprises

Le crowdfunding profite aux entreprises

Le financement participatif offre de nouvelles opportunités aux sociétés de toutes tailles et de tous secteurs qui souhaitent se développer.
Banques en ligne

Rédigé par Elsa Rédacréa

le 16 Juin 2015

En moins de cinq ans, le financement participatif a émergé avec une telle puissance qu’il est aujourd’hui impossible, pour les entreprises, de faire l’impasse sur ce moyen de trouver des fonds afin de se développer.

Pour financer leur démarrage pour leurs projets, deux principales solutions s’offrent à elles : le prêt direct, qui permet aux particuliers d’investir dans la (ou les) société(s) de leur choix contre intérêts, et le financement participatif en capital, autrement dit l’equity crowdfunding, qui autorise aux investisseurs une prise de participation en actions dans les entreprises financées, plus la remise de dividendes et d’une part de plus-value si les objectifs de la société ont été atteints.
Particularité commune à tous les spécialistes du crowdfunding aidant les entreprises à décoller : ils exercent en ligne et peuvent être d’autant plus facilement repérables par les particuliers financeurs potentiels. Une visibilité qui profite aux entreprises en mal de financement, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Quant aux motivations des investisseurs, elles sont doubles : participer personnellement à l’essor de l’économie réelle, en choisissant les entreprises auxquelles elles vont donner un coup de pouce et se donner l’opportunité de tirer un bénéfice de cette aide, potentiellement plus rémunérateur que les placements financiers traditionnels.

Le crowdfunding : un cadre rassurant

Depuis le 1er octobre 2014, les plateformes se prévalent du statut de conseiller en investissement participatif (CIP) et peuvent lever jusqu’à un million d’euros sans devoir obtenir l’accord de l’AMF, l’Autorité des marchés financiers. Ce nouveau cadre pose des repères rassurants, à la fois pour les entreprises candidates au financement et pour les investisseurs, qui n’ont pas forcément une culture poussée de l’investissement en capital et des risques. Dans l’idéal, les plateformes sélectionnent les entreprises avec la plus grande exigence, armées de compétences en analyse financière. Le tri peut être rude, avec à la clé une vraie sécurité pour les investisseurs. Le montage financier, les calculs liés à la valorisation des entreprises fait partie de ce processus qui ne peut rien laisser au hasard : il en va de la confiance mise par les particuliers dans une affaire et, plus largement, de la crédibilité du secteur du financement participatif lié à l’économie réelle. A l’heure où le nombre de plateforme explose, la notion de la rentabilité des acteurs se pose évidemment. L’un des poids lourds du secteur, le toulousain Wiseed, a vu le jour en 2008 mais affiche 21 millions d’euros levés, soit 13 millions pour l’année écoulée. La plateforme se classe au quatrième rang des acteurs du crowdfunding spécialistes de l’investissement en capital. Il aura fallu une obstination sans relâche des responsables de la jeune société pour maintenir le cap, après des épisodes de pertes desquels elle s’est relevée… Après près d’une soixantaine de projets financés, Wiseed envisage maintenant de lancer de nouveaux produits de placement, s’intéresse de près à l’immobilier et au développement d’affaires en partenariat avec les acteurs publics. Une introduction en Bourse est même prévue d’ici à deux ou trois ans… un préalable nécessaire au développement à l’international visé par la plateforme.



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