La Banque Postale veut limiter la fraude à la carte bancaire

Face aux cas de piratage de données bancaires qui ne diminuent pas franchement, la Banque Postale a décidé d’agir. Dans quelques mois, elle mettra en place un système d’authentification renforcée utilisant la solution de sécurisation Talk to Pay.
Le dispositif a reçu l’agrément du GIE Cartes bancaires et peut donc être appliqué aux offres proposées par les banques en France. La barrière anti-fraude consiste dans la génération d’un cryptogramme à trois chiffres (CVV), nouveau pour chaque transaction effectuée sur un site. Tous les clients de la Banque Postale vont pouvoir bénéficier de ce système d’authentification renforcée, soit 7,7 millions de porteurs de cartes Visa émises par l’établissement.
Le groupe BPCE a déjà annoncé la phase de test de sa propre solution : le dispositif créé par Oberthur, fait changer régulièrement le cryptogramme sur la carte elle-même. La Banque Postale a préféré, elle, ne pas laisser le sésame à trois chiffres à la portée de l’éventuel pirate, puisque le code sera généré par le système informatique de la banque. Pour permettre de générer la combinaison au moment voulu, une extension devra être installée sur l’ordinateur du client, ou une appli chargée sur le mobile. L’utilisateur devra valider l’émission du nouveau cryptogramme en saisissant un code à cinq chiffres. Un verrou supplémentaire qui permettra au porteur de la carte d’être alerté si une tentative de demande de code est faite sans le respect de cette étape.
Avant la fin de l’année, la Banque postale pourrait donner tout son sens au système Talk to Pay en lui adjoignant l’authentification par la voix, permettant aux utilisateurs et clients de sites marchands de renforcer la protection de leur identité numérique.