Les données biométriques ont depuis un certain temps déjà fait leur apparition dans le secteur bancaire.
C’est en Chine qu’un nouveau pas a été franchi avec la création d’un distributeur de billets à reconnaissance faciale. La technologie a déjà fait l’objet de nombreux tests, un peu partout dans le monde, c’est donc cette fois-ci à l’échelle du réelle que le dispositif est proposé.
Les études liées à ce DAB nouvelle génération ont été menées par l’université de Tsinghua, en partenariat avec la société Tzekwan Technology. Le distributeur né de cette collaboration technologique a obtenu les agréments nécessaires pour être opérationnel rapidement et délivrer des espèces comme n’importe quel autre automate, mais avec un garde-fou supplémentaire, l’identification biométrique de l’utilisateur : l’automate prendra en photo le porteur de la carte bancaire au moment du retrait d’argent, en lieu et place de la saisie du code PIN.
Pour être novateur et ouvrir le champ des possibles sur les moyens de sécuriser davantage les transactions par l’utilisation de dispositifs technologiques de plus en plus avancés, le DAB à reconnaissance faciale chinois, tel qu’il est à propos, suscite quelques réserves, notamment sur sa fiabilité, d’abord parce qu’une personne peut changer d’apparence, ne serait-ce qu’en vieillissant… Ce type d’argument n’affecte pas beaucoup les défenseurs de la technologie, pour qui le DAB biométrique est une vraie parade à la fraude bancaire, un vrai fléau en Chine.
L’Académie des sciences de Chine, qui a développé l’application à partir de laquelle a été finalisé le nouveau distributeur, proclame un taux de réussite de 99,8 % du processus de reconnaissance des traits. Il va falloir maintenant constituer une gigantesque banque de données, afin d’enregistrer les caractéristiques physionomiques de plus de 50 millions de personnes… Le module, selon ses concepteurs, est en mesure d’analyser les visages sous 91 angles différents.