Le chèque est aujourd’hui le moyen de paiement qui a le moins d’avenir, en France comme ailleurs. L’enquête sur les moyens de paiement publiée en janvier dernier par la Fédération bancaire française confirmait que l’usage du chéquier, dans l’Hexagone, ne cessait de régresser : le mode de paiement représentait seulement 13 % des règlements en 2013, contre encore 17 % en 2011, et même 70 % en 1984. Même si la France est le pays d’Europe où le chèque est encore le plus employé, la prédiction de sa disparition dans quelques années n’est plus une idée farfelue, et l’hypothèse est même envisagée par les institutions bancaires et de régulation elles-mêmes. Mais en attendant le bannissement complet du chéquier, toutes les banques doivent s’adapter au traitement de ce moyen de paiement qui demande un temps de traitement en décalage avec l’immédiateté des transactions à distance préférées aujourd’hui.
Chèque en ligne : Scan ou saisie
La Caisse d’épargne a été l’une des premières banques de réseau à proposer une appli mobile de remise de chèque, pour simplifier et accélérer la transaction via ce mode de règlement, permettant au client de ne plus se déplacer en agence. Les banques en ligne ont dû faire un effort particulier : l’absence de point d’accueil physique ne pouvait les obliger à demander à leurs clients d’attendre le délai d’acheminement du chèque par voie postale pour réaliser l’encaissement attendu. Monabanq a été la première banque du web à intégrer une solution complète permettant de traiter les chèques sans la pénalité du délai postal. Son « bordereau numérique » autorise l’encaissement du chèque à la date d’enregistrement réalisé par le client sur le site. Sous réserve d’un envoi postal dans les quatre jours, le crédit est réalisé par la banque le jour de la saisie. Au-delà du délai de quatre jours, et jusqu’au dixième jour sans réception du chèque par monabanq, le bordereau numérique est annulé et le chèque crédité dès lors que la banque le reçoit. D’autres enseignes bancaires à distances ont très vite compris l’avantage de pouvoir proposer à leurs clients ce type de service.
A l’image de la filiale du Crédit Agricole BforBank, qui a opté pour une autre piste : en passant par le service B Check, les clients prennent en photo le chèque qu’ils souhaitent encaisser, avant que la banque ne décrypte l’image afin de créditer le compte du demandeur - là encore, l’opération n’est complètement validée qu’à réception du chèque par la banque. À défaut de permettre un encaissement des chèques plus rapide, des banques en ligne ont préféré privilégier une émission accélérée : c’est le cas de Boursorama Banque et de Fortuneo, qui proposent des services similaires. Le principe : le client saisit sur le site les informations essentielles au paiement - montant, ordre, bénéficiaire, adresse d’envoi du chèque ; le destinataire du règlement reçoit ensuite par courrier le chèque émis en ligne. Une autre manière de rendre plus rapide la transaction.