Les indices Facebook pour la banque

Et si votre page Facebook empêchait votre banquier de vous faire confiance ? Cette hypothèse, qui fait froid dans le dos, pourrait bien être une réalité demain…
C’est en tout cas à quoi l’objectif du brevet qui vient d’être délivré au premier réseau social mondial, qui comprend une définition plutôt explicite : « Lorsqu’un individu demande un prêt, le prêteur examine les scores de crédit des membres du réseau social de l’individu qui est connecté à cet individu via un nœud autorisé. Si le score de crédit moyen de ces membres atteint le score de crédit minimum, le prêteur continue d’examiner la demande de prêt. Sinon, la demande est rejetée ». Le résultat pourrait être ravageur : être ami avec des personnes mal à l’aise avec leurs emprunts entraînerait une méfiance accrue des prêteurs.
Fort heureusement, il est peu probable que le réseau social puisse utiliser ce brevet en l’état. Même si Facebook est une vraie mine d’informations pour la banque, qui n’hésite pas à éplucher les pages de ses clients, au besoin : une façon d’affiner l’évaluation des risques au moment d’accorder un prêt, par exemple. Les réseaux sociaux sont aujourd’hui un passage obligé pour les banques, qui voient en eux une brique supplémentaire dans la construction du modèle cross-canal.
Les initiatives se multiplient : dernier exemple en date, la Banque Postale a décidé en juin de lancer sur Facebook des pages dédiées à ses conseillers. C’est ce qu’on appelle le Social Selling, ou stratégie commerciale passant par l’usage des réseaux sociaux. Une cinquantaine de conseillers de la Banque postale ont aujourd’hui leur page Facebook professionnelle, depuis laquelle ils peuvent accéder à une bibliothèque de contenus pour optimiser le temps consacré à l’exploitation des données consultées et des échanges sur le réseau social. Quoi de mieux pour entrer dans la vie personnelle des clients et de mieux les connaître, cerner leurs besoins…